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France's former President Francois Hollande arrives at the Elysee presidential palace in Paris on May 7, 2022, to attend the investiture ceremony of Emmanuel Macron as French President, following his re-election last April 24. (Photo by GONZALO FUENTES / POOL / AFP)
GONZALO FUENTES / AFP France’s former President Francois Hollande arrives at the Elysee presidential palace in Paris on May 7, 2022, to attend the investiture ceremony of Emmanuel Macron as French President, following his re-election last April 24. (Photo by GONZALO FUENTES / POOL / AFP)

GONZALO FUENTES / AFP

Francois Hollande , ici en photo à l’Elysée en mai 2022, regrette de ne pas avoir fait voter l’élargissement de la PMA

LGBT – L’heure est visiblement à l’affichage des mea culpa. Alors que Gérald Darmanin « regrette », au dixième anniversaire du mariage pour tous d’en avoir été un opposant, François Hollande se balade dans la presse française pour défendre son bilan. Après avoir fait la Une de Causette, l’ex-président a répondu à 20 Minutes dans une interview publiée ce vendredi 21 avril.

L’occasion de revenir sur ses bons souvenirs, mais aussi les moins bons comme l’abandon du projet de loi famille qui contenait l’élargissement de la procréation médicalement assistés (PMA) aux couples lesbiens et aux femmes célibataires. Ce projet de loi sera finalement écarté par les socialistes, et l’élargissement de la PMA complètement acquis que six ans plus tard, en 2019.

« Je regrette profondément qu’il n’ait pas été possible de le faire voter avant la fin du mandat car je sais ce que ça a représenté pour beaucoup de femmes qui attendaient depuis longtemps de pouvoir disposer de la PMA. J’espérais qu’après moi ça se fasse vite, mais hélas, il a fallu encore attendre », déplore François Hollande, évoquant également parmi ses regrets une formule sur « la liberté de conscience » des maires.

Une contestation trop forte

Comme ne manque pas de le rappeler 20 minutes François Hollande était pourtant en faveur de cet élargissement, même s’il ne figurait pas dans ses 60 engagements de campagne. « J’ai dit que j’étais favorable et que je ferais tout pour qu’il puisse éventuellement y avoir ce texte. Il ne pouvait pas être mis dans le texte sur le mariage pour des raisons juridiques et même politiques, mais il y avait un projet de loi famille dans lequel, effectivement, la PMA pour toutes pouvait trouver sa place. Mais compte tenu de ce qui s’était déjà produit, nous nous sommes dit avec Jean-Marc Ayrault qu’il fallait laisser un peu de temps », explique encore François Hollande.

Par ce qui « s’était déjà produit » l’ancien chef de l’État fait référence aux manifestations de La manif pour tous qui ont émaillé et miné les discussions autour de la loi. Une contestation dans la rue qui, dit-il un peu plus loin, a même pu prendre des « formes inquiétantes ».

Sur la PMA, l’ancien chef de l’État répond au passage à son ancienne ministre de la Famille, Dominique Bertinotti qui a affirmé dans Mediapart que « Hollande ne voulait pas de la PMA » et qu’il « faisait pression sur Taubira, qui était très ambivalente sur le sujet ».

« Ce n’est pas vrai, j’y ai toujours été favorable (..) Mais le risque c’était de prolonger une séquence qui avait déjà été très douloureuse. D’autant que le reproche nous était fait de faire trop réformes sociétales et pas de réformes sociales (…) Ça me paraissait être une querelle assez vaine parce que le sociétal est social », analyse-t-il encore.

Dix ans après, la méthode n’a toujours pas convaincu Dominique Bertinotti : « C’était très « hollandiste », cette sorte de consensus mou, mais ça n’existe pas, et sur les questions sociétales encore moins ».

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