Connaissez-vous tous les bienfaits du volley pour votre santé ?

Le volley-ball est bien plus qu’un simple sport de plage. Comme nous l’explique Laurent Lecina, préparateur physique de l’équipe de France masculine de volley, il s’agit d’un sport de collaboration dynamique qui demande une grande précision et se pratique tout au long de l’année, aussi bien en intérieur que sur le sable… Et même sur la neige, en simple loisir ou en compétition ! On fait le point sur ses nombreux avantages.

Le volley-ball, sport olympique depuis 1964 et aujourd’hui l’un des cinq sports les plus pratiqués au monde, après le football, le basket-ball et le tennis. Mais cela ne vous aura pas échappé, il existe plusieurs types de volley-ball. On distingue notamment :

• Le volley-ball en salle (le type de volley-ball traditionnel), qui se joue en intérieur sur un terrain rectangulaire de 9 mètres de long par 18 mètres de large divisé par un filet en son milieu. « Concrètement, deux équipes de six joueurs s’affrontent en essayant de faire passer le ballon au-dessus du filet et de le faire toucher le sol dans le camp adverse », rappelle Laurent Lecina.
• Le beach-volley, qui, comme son nom l’indique, se joue sur un terrain rectangulaire sableux de 8 mètres de long par 16 mètres de large. Officiellement, deux équipes de deux joueurs s’affrontent selon les mêmes règles que le volley en salle, mais le jeu est souvent plus rapide en raison de la surface instable et des équipes plus petites. À noter : le beach-volley est l’un des sports phares de l’été et il n’est pas rare de voir des équipes plus nombreuses s’affronter sur les plages au cœur de la saison.
• Le snow volley, qui, au risque de vous surprendre, se pratique sur un terrain plat et enneigé de 8 mètres de long par 16 mètres de large ! Comme l’explique la Fédération Française de Volley (FFVolley), il se pratique à trois contre trois selon les mêmes modalités que le beach-volley et le volley en salle.

Aucun équipement spécifique n’est généralement nécessaire. Les participants sont simplement invités à porter une tenue adaptée : des vêtements fluides qui ne limitent pas leurs mouvements et des baskets confortables qui maintiennent bien leurs chevilles, indique Laurent Lecina. Et de préciser : « Il est toutefois possible de porter des genouillères ou des protège coudes pour protéger ses articulations en cas d’impact avec le sol ».

Comme indiqué ci-dessus, le volley-ball est un sport d’équipe qui se joue principalement en salle, bien que des versions en plein air existent également. Il oppose deux équipes de joueurs dont l’objectif est de faire passer le ballon par-dessus le filet et de le faire toucher le sol dans le camp adverse, tout en empêchant l’autre équipe de faire de même.

Dans les grandes lignes, les équipes peuvent toucher le ballon jusqu’à trois fois de suite avant de le renvoyer par-dessus le filet. Les techniques de jeu incluent des passes, des attaques, des blocs, des services… Et le jeu se déroule en sets, joués jusqu’à ce qu’une équipe atteigne un certain nombre de points (généralement 25 points avec une différence de deux points). L’équipe qui remporte le plus de sets remporte le match.

Dans sa charte éthique et déontologique, la FFVolley distingue trois valeurs essentielles :

• L’intégrité : les joueurs doivent avoir le sens de l’honnêteté, de la loyauté et de la responsabilité.
• Le fair-play : les comportements antisportifs, tels que le manque de respect envers les adversaires ou les officiels, ne sont pas tolérés.
• La solidarité et l’esprit d’équipe : les joueurs doivent travailler ensemble pour réussir des passes précises, des attaques puissantes et des défenses solides.

Le volley-ball est un sport très inclusif et polyvalent qui peut être pratiqué par presque tout le monde, quels que soient l’âge, le niveau de forme physique ou les capacités physiques. « C’est le sport collectif par excellence : les règles sont relativement intuitives, les équipes sont réduites et le collectif prend rapidement le dessus sur l’effort physique, ce qui encourage la pratique sur le long terme ! », note le préparateur physique de l’équipe de France masculine de volley.

Le volley-ball peut être pratiqué dès le plus jeune âge. La plupart des clubs proposent des cours adaptés aux 6-7 ans et certains clubs proposent même des séances de baby Volley pour les 3-5 ans. Les programmes sont systématiquement adaptés au niveau de développement physique et à la coordination des enfants !

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le volley peut généralement être pratiqué sans risque au début de la grossesse : sauf avis contraire d’un médecin, tant qu’une femme ne ressent pas de douleur ou de gêne, elle peut tout à fait jouer en prenant ses précautions et en évitant notamment de plonger pour récupérer un ballon. « Le Soft Volley ou le Volley Assis peuvent être particulièrement recommandés pour les femmes enceintes. Ils favorisent les déplacements en limitant les sauts et permettent de limiter l’appréhension du contact avec la balle », propose Laurent Lecina.

Depuis décembre 2016, chaque médecin a la possibilité de prescrire une activité physique adaptée (APA) pour ses patients présentant une maladie chronique, un facteur de risque ou une perte d’autonomie. En ce sens, la Fédération Française de Volley a mis au point le Volley Adapté, une discipline thérapeutique non traumatisante qui s’adapte notamment aux capacités et aux fragilités des personnes en surpoids ou en obésité.

Le volley-ball peut également être pratiqué par les personnes âgées, même si elles ne l’ont jamais joué auparavant. Le programme Volley Santé, en partie pensé pour les seniors, met notamment l’accent sur la sécurité, la mobilité et l’adaptation du jeu pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Le Volley Assis est considéré comme une discipline paralympique depuis 1980. Il peut être pratiqué par des joueurs valides, mais il est initialement conçu pour permettre aux personnes en situation de handicap de profiter des joies du volley : le terrain est plus petit, le filet est plus bas, les joueurs se déplacent en fauteuil à l’aide de leurs membres et peuvent utiliser toutes les parties de leur corps pour garder le ballon en jeu.

Le volley-ball offre de nombreux bienfaits pour la santé physique, tant pour les joueurs réguliers que pour ceux qui pratiquent occasionnellement.

• Il favorise le renforcement musculaire puisqu’il implique de nombreux groupes musculaires, y compris les muscles des jambes (mollets, cuisses, fessiers), des bras, du tronc et du dos. « Les sauts, les frappes de ballon et les blocages contribuent à renforcer et à tonifier l’ensemble des muscles du corps », confirme Laurent Lecina.
• Il exige aussi des efforts intermittents de haute intensité, suivis de périodes de repos pendant les récupérations de ballon. En ce sens, il contribue légèrement à améliorer l’endurance cardiorespiratoire, ce qui permet de mieux supporter l’effort physique sur une période prolongée.
• Comme vous pouvez le constater, il nécessite une coordination précise entre les mouvements des mains, des bras, des jambes et du corps. La pratique régulière de ce sport peut donc améliorer la coordination œil-main, la réactivité, l’agilité et la précision.
• Les mouvements rapides et les changements de direction fréquents dans le volley-ball exigent aussi un bon équilibre et une stabilité corporelle. « Il faut être souple et tonique sur ses appuis. Les nombreux sauts stimulent la proprioception », note l’expert. En travaillant sur ces compétences, les joueurs renforcent leur capacité à maintenir une posture stable et équilibrée.
• Comme tous les sports, le volley permet d’entretenir la densité osseuse : les sauts et les impacts légers contribuent en effet à renforcer les os et à réduire le risque de perte osseuse liée à l’âge (ostéoporose).
• Enfin, c’est aussi un bon moyen de dépenser de l’énergie, de brûler des calories et d’augmenter son métabolisme, en particulier lorsqu’il est pratiqué de manière intense et sur une période prolongée. Il peut donc contribuer à une bonne gestion du poids et à l’amélioration de la composition corporelle.

Au-delà des avantages physiques, le volley-ball offre de nombreux avantages pour notre santé mentale

• Comme toute forme d’exercice physique, la pratique régulière du volley-ball permet de lutter contre le stress grâce à la libération d’endorphines, des hormones qui agissent comme des analgésiques naturels. Le travail d’équipe et l’attention portée au jeu aident également à s’ancrer dans le moment présent et à détourner l’esprit des soucis quotidiens.
• L’élaboration stratégique et les passes techniques demandent aussi une grande capacité de concentration et d’anticipation : « Le volley-ball exige une coordination précise, une lecture rapide du jeu et une anticipation des actions adverses. Que ce soit pour élaborer des stratégies en équipe, anticiper les mouvements de l’adversaire ou exécuter des passes précises, une concentration intense est nécessaire à chaque instant », insiste Laurent Lecina.
• Le volley-ball peut contribuer à renforcer la confiance en soi et l’estime de soi, en particulier lorsque les joueurs réussissent des passes précises, des attaques puissantes ou des blocages efficaces. Le soutien et les encouragements des coéquipiers peuvent aussi renforcer le sentiment d’appartenance et d’accomplissement.
• Par ailleurs, sa pratique demande de la discipline, de la persévérance. Elle offre aussi une occasion de canaliser ses émotions de manière positive, que ce soit la frustration après une erreur, l’excitation après un point gagnant ou la satisfaction après une victoire, ce qui peut aider à développer des compétences d’adaptabilité et de résilience.
• Enfin, en tant que sport collectif, le volley-ball encourage la communication, le sens de l’observation, la collaboration et le travail d’équipe.

Bien que le volley-ball soit un sport bénéfique pour la santé, certains risques et inconvénients sont bel et bien associés à sa pratique… Heureusement, en prenant les bonnes précautions, en suivant une technique appropriée et en écoutant son corps, il est possible de les endiguer !

« Lorsqu’il est pratiqué à titre de loisir, il n’y a pas de contre-indications définitives particulières. Il ne demande pas une grande endurance, il n’implique pas de contact avec l’adversaire, les risques de chocs sont limités chacun peut jouer à son rythme et il existe de nombreuses manières d’adapter la pratique en fonction des capacités physiques individuelles », répond Laurent Lécina.

Cela dit, mieux vaut consulter un médecin avant de vous lancer, certaines pathologies articulaires peuvent faire l’object de contre-indications à la pratique du volley traditionnel en salle, et il faudra alors vous orienter vers du Soft Volley, du Volley Santé ou du Volley Assis, poursuit l’expert. À noter : certaines blessures, interventions médicales récentes ou conditions médicales contre-indiquent temporairement la pratique du volley. Tenez-vous en aux conseils de votre médecin et n’essayez pas d’aller plus vite que la musique !

Les blessures peuvent varier en fonction de la condition physique des joueurs, de leur niveau de compétence et de leurs conditions de jeu. Les blessures les plus courantes restent les entorses et les foulures, en particulier au niveau des chevilles et des genoux, qui peuvent survenir lors de mouvements brusques, de changements de direction rapides ou de chutes.

Les blessures aux doigts et aux mains sont fréquentes en raison de la nature du jeu qui implique des contacts directs avec le ballon susceptibles d’entraîner des fractures, des entorses ou des contusions au niveau des doigts, des mains ou des poignets. Sans compter les tendinites, ou inflammations des tendons qui peuvent survenir à divers endroits, notamment au niveau des genoux (tendinite rotulienne), des coudes (épicondylite) ou des épaules (tendinite de la coiffe des rotateurs)

Les blessures musculaires telles que les claquages ou les élongations peuvent aussi survenir lors de mouvements explosifs, de sauts ou de frappes du ballon. Les muscles les plus susceptibles d’être affectés sont ceux des jambes (comme les quadriceps et les ischio-jambiers) et du dos.

Beaucoup plus rares, les commotions cérébrales peuvent survenir en cas de choc direct à la tête, comme lors de collisions avec d’autres joueurs ou avec le sol en cas de plongeon. Elles doivent être prises au sérieux et nécessitent une évaluation médicale appropriée.