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On parle de cheville enflée lorsque la cheville est gonflée suite à une blessure, une grossesse, un problème de circulation sanguine ou une pathologie spécifique. Concrètement, cela se traduit par une gêne à la marche, une sensation d’inconfort, voire une douleur. En l’absence de cause évidente, mieux vaut consulter un médecin pour bénéficier d’un traitement approprié !

Œdème, douleurs, rougeurs, sensation de chaleur… Les symptômes d’alerte

Lorsque la cheville est enflée, on constate la présence d’un œdème (un gonflement des tissus mous), accompagné, selon les cas :

  • de rougeurs ;
  • de douleurs (continues ou non) ;
  • d’une sensation de chaleur anormale ;
  • d’une sensation de “lourdeur” dans les jambes ;
  • et parfois de crampes.

La plupart du temps, ledit œdème est lié à un traumatisme (une entorse de la cheville, une foulure, une fracture osseuse, etc.) ou à un trouble de la circulation sanguine.

Chute, rétention d’eau, entorse, grossesse, foulure… Pourquoi mes chevilles gonflent ?

Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène. Et certaines sont à prendre particulièrement au sérieux.

Dans certains cas, les chevilles peuvent gonfler après une trop longue période passée debout, ou assis(e), notamment en voyage, ou dans le cadre du travail. Mais le gonflement peut aussi être lié à :

  • une arthrose de la cheville ;
  • une insuffisance cardiaque ou rénale ;
  • une crise de goutte au niveau de la cheville ;
  • une grossesse (notamment pendant troisième trimestre) ;
  • un rhumatisme inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde ;
  • un trouble de la circulation sanguine, favorisé par l’âge, la grossesse (rétention d’eau) ou la station debout ou assise prolongée ;
  • ou des traumatismes orthopédiques (foulure, entorse ou fracture de la cheville suite à une chute, etc.).

Bon à savoir : l’alimentation (notamment le sel en excès), la sédentarité et le surpoids favorisent le risque d’œdème.

Quel médicament fait gonfler les chevilles ?

Certains médicaments peuvent causer un gonflement au niveau des chevilles, en particulier s’ils sont pris à long terme ou à des doses élevées :

  • les corticostéroïdes ;
  • les antidépresseurs tricycliques ;
  • certaines pilules contraceptives contenant des hormones œstrogènes ;
  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène et le naproxène ;
  • les médicaments pour l’hypertension artérielle, comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (BRA).

Cheville enflée : quelles sont les complications possibles ?

Une cheville enflée peut être le signe d’un problème sous-jacent qui peut potentiellement entraîner des complications telles que :

  • des douleurs persistantes et une diminution de la mobilité ;
  • des problèmes circulatoires sévères comme une thrombose veineuse profonde (TVP) ;
  • une infection qui peut potentiellement se propager à d’autres parties du corps si elle n’est pas traitée ;
  • ou une blessure supplémentaire (car une cheville mal ou non soignée peu être plus instable et moins capable de supporter le poids du corps).

Et si le gonflement est lié à une maladie sous-jacente non traitée, il peut s’accompagner de nombreux autres symptômes délétères. D’où l’importance de consulter rapidement un(e) professionnel (le) de santé qui pourra préciser le diagnostic.

Quand consulter un(e) professionnel (le) de santé ?

Il est recommandé de consulter un(e) professionnel (le) de santé si vos chevilles sont enflées et que la situation ne s’améliore pas après quelques jours, ou si d’autres symptômes se manifestent, comme une douleur, une rougeur, une sensation de chaleur ou une difficulté à marcher. Consultez immédiatement dans les cas suivants :

  • si votre cheville est gravement enflée, rouge ou chaude au toucher ;
  • si vous ressentez une douleur intense ou des difficultés à bouger votre cheville ;
  • si le gonflement est chronique ou récidivant, même en l’absence de douleurs ou de signes fonctionnels ;
  • si vous pensez souffrir d’une entorse, d’une foulure, d’une luxation ou d’une fracture ;
  • si vous avez des antécédents de thrombose veineuse profonde (TVP) ou si vous êtes à risque de TVP en raison d’une maladie ou d’un traitement médical ;
  • si vous avez des antécédents de maladie cardiaque, rénale ou hépatique, ou si vous prenez des médicaments qui peuvent affecter votre système circulatoire ;
  • si vos chevilles sont enflées depuis un certain temps et que vous n’avez pas pu déterminer la cause sous-jacente.

Votre médecin pourra alors effectuer un examen physique, des tests de laboratoire et des examens d’imagerie pour déterminer la cause sous-jacente du gonflement et recommander un traitement adapté.

Quels examens pour poser un diagnostic sur une cheville gonflée ?

Le médecin commencera par écouter l’historique de vos symptômes avant de se lancer dans un examen clinique pour évaluer l’ampleur de l’œdème, la mobilité et la raideur de la cheville. Vient ensuite le moment des examens d’imagerie médicale :

  • un scanner ;
  • une IRM (imagerie par résonance magnétique) ;
  • une radiographie, pour détecter d’éventuelles fractures ou des fissures dans les os de la cheville ;
  • une échographie, pour se faire une idée de l’état des tissus mous de la cheville, tels que les tendons, les ligaments et les muscles ;
  • et / ou une arthroscopie, pour examiner l’intérieur de l’articulation.

Des tests sanguins (numération globulaire, études de la fonction rénale et hépatique et électrolytes) peuvent aussi être prescrits pour évaluer la santé de certains organes.

Médicaments, rééducation, bas de contention… Comment faire dégonfler une cheville rapidement (naturellement ou non) ?

La prise en charges des chevilles enflées dépend évidemment de la cause du gonflement. Selon les cas, plusieurs alternatives s’offrent aux patient(e)s. On mise par exemple sur des antibiotiques en cas d’infection, des infiltrations de corticoïdes en cas d’arthrose de la cheville et des médicaments dédiés en cas d’insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique.

Soulager une insuffisance veineuse

En cas d’insuffisance veineuse, le port de bas de contention, associé à la prise de diurétiques, permettra d’améliorer la circulation sanguine. D’autres astuces permettent de limiter les symptômes :

  • s’hydrater suffisamment ;
  • maintenir un poids de forme stable ;
  • avoir recours à des veinotoniques ;
  • pratiquer une activité physique régulière et miser sur des sports qui favorisent le retour veineux ;
  • surélever ses jambes au moment du coucher ou pendant les siestes ;
  • optez pour une douche froide au niveau des jambes pour relancer la circulation veineuse ;
  • limiter le port de talons haut et de ballerines : préférez des chaussures légèrement inclinées, qui maintiennent correctement le pied.

Un suivi médical strict sera observé pour limiter la survenue de complications. Ci-dessus, découvrez le top des dix aliments pour améliorer votre circulation sanguine !

Soulager un traumatisme

Si le gonflement de l’articulation est dû à un traumatisme, il est parfois nécessaire d’immobiliser sa cheville. Sans compte l’application de glace, la prise d’anti-inflammatoires, l’utilisation de béquilles ou d’une canne et les séances de kinésithérapie ou de physiothérapie.

Par ailleurs, en cas d’arthrose de la cheville, les infiltrations de corticoïdes localisées permettent de soulager les symptômes.

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