Spread the love

Près de quarante ans après son rôle dans «Indiana Jones», Ke Huy Quan, 51 ans, a mis fin à sa traversée du désert avec son rôle dans «Everything Everywhere All At Once». Une revanche encore plus belle avec le gain de l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle ce dimanche.

«Maman, je viens de gagner un Oscar !», s’est écrié Ke Huy Quan en montant sur scène dimanche, en pleurs, pour recevoir son Oscar de meilleur acteur dans un second rôle pour sa prestation dans la comédie déjantée «Everything Everywhere All At Once».

L’ancien enfant-star – qui avait connu la gloire à l’âge de 12 ans dans les années 1980, d’abord avec le rôle de Demi-Lune dans «Indiana Jones», puis avec les «Goonies» l’année suivante – n’avait pas réussi à faire décoller sa carrière d’acteur.

Diplômé d’une école de cinéma, il était passé derrière la caméra à Hollywood et en Asie, notamment pour chorégraphier les scènes de combat du premier film «X-Men», mais aussi au côté de Wong Kar-Wai sur «2046».

Un manque d’opportunités

Il n’avait d’ailleurs pas passé de casting depuis une vingtaine d’années (regrettant tout ce temps qu’il n’y ait pas de rôles substantiels pour les Asiatiques à Hollywood, avait-il un jour expliqué), quand il a été recruté par les réalisateurs Daniel Scheinert et Daniel Kwan.

«Je suppose que pendant longtemps, je me suis menti à moi-même en essayant de me convaincre que je n’aimais plus être acteur, juste pour que ce soit moins douloureux», avait-il confié au magazine GQ quand à son retour devant la caméra. 

Ce dimanche, sur la scène des Oscars qui l’ont sacré meilleur acteur dans un second rôle, il est revenu sur son existence digne «du rêve américain», après avoir étreint Harrison Ford, qui lui avait donné la réplique dans «Indiana Jones», en 1984. 

 

Faisant référence à son arrivée aux Etats-unis dans les années 1970 avec ses parents vietnamiens, il a déclaré en larmes : «Mon voyage a commencé sur un bateau. J’ai passé un an dans un camp de réfugiés. Et d’une manière ou d’une autre, je me suis retrouvé ici sur la plus grande scène d’Hollywood. Ils disent que des histoires comme celle-ci n’arrivent que dans les films. Je ne peux pas croire que ça m’arrive. C’est ça le rêve américain !» «Les rêves sont quelque chose en quoi il faut croire. J’ai presque abandonné le mien», a-t-il ajouté, avant de supplier : «À vous tous, s’il vous plaît, gardez votre rêve en vie.»

Déjà sacré meilleur acteur dans un second rôle aux Golden Globes pour «Everything Everywhere All At Once» en janvier dernier, Ke Huy Quan avait rendu un vibrant hommage à Steven Spielberg, qui avait été le premier à lui donner sa chance au cinéma. «On m’a appris à ne jamais oublier d’où je viens et à toujours me souvenir de qui m’a donné ma première opportunité. Je suis ravi de voir Steven ici. Merci, Steven», avait déclaré le comédien en apercevant son mentor dans la salle des Golden Globes.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *