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«Ma conviction, c’est que les vrais écologistes sont pro-nucléaires», a affirmé ce lundi la députée (Renaissance) Maud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques.

Une déclaration qui risque de faire du bruit. Alors que l’Assemblée nationale a entamé lundi 13 mars l’examen du projet de loi d’accélération du nucléaire, la rapporteure Maud Bregeon (Renaissance), ancienne d’EDF, a affirmé que «(sa) conviction était que les vrais écologistes sont pro-nucléaires».

Les députés ont quatre jours pour étudier les 650 amendements sur ce texte. Dans une actualité toujours agitée par la réforme des retraites, le gouvernement mise sur le traditionnel soutien de la droite à l’atome pour une adoption sans trop de difficultés en première lecture, après le très large vote du Sénat fin janvier.

Limité à de nouvelles installations situées sur des sites nucléaires existants, ou à proximité, le projet de loi vise à simplifier les procédures administratives afin de «ne pas ajouter un délai de deux à trois années à la construction d’un réacteur», selon Agnès Pannier-Runacher.

Dans l’Hémicycle, les opposants au nucléaire, Europe Écologie-Les Verts et La France insoumise, s’appuient sur deux événements récents pour maintenir les débats.

En effet, ces derniers ont alerté sur la fissure «importante» révélée dans la tuyauterie d’un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime), ainsi que la disparition annoncée de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert technique, que l’exécutif veut fondre dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.

Une bataille d’arguments

Dans un communiqué, la Nupes a indiqué qu’il était, selon elle, «essentiel de maintenir une indépendance entre la fonction de régulateur (ASN) et celle d’expertise (IRSN)».

De son côté, Maud Bregeon a voulu distinguer les «questions légitimes» sur l’IRSN des arguments utilisés pour «flinguer la filière» nucléaire par «idéologie».

Le texte «va nous permettre d’atteindre la neutralité carbone» et une meilleure souveraineté énergétique, a-t-elle ajouté.

Un troisième projet de loi plus politique de programmation pluriannuelle est attendu au mieux cet été, pour fixer des objectifs à atteindre pour chaque énergie.

L’énergie nucléaire représente environ 70% de la production d’électricité habituellement. En raison des arrêts pour corrosion et de la faible disponibilité du parc nucléaire, cette proportion s’est établie à 63% seulement en 2022.

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