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Dans un nouveau rapport publié ce 24 avril 2023, l’Agence européenne de l’environnement appelle à des efforts supplémentaires contre la pollution de l’air, pour protéger la santé de tous et surtout des plus jeunes.

Malgré les améliorations globales continues de la qualité de l’air, des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux normes de l’UE sont observés dans toute l’Europe et la pollution de l’air reste un problème de santé majeur pour les Européens“, indique l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans son nouveau rapport publié ce 24 avril 2023.

La pollution atmosphérique continue en effet de poser des risques importants pour la santé, notamment un risque accru de maladies chroniques, de cancers ou de décès prématurés. Selon le dernier bilan de l’AEE, en 2021, 97% de la population urbaine était exposée à des concentrations de particules fines PM2,5, à des taux plus élevés que les seuils recommandés par l’OMS. Les taux les plus élevés ont été constatés en Europe de l’Est et en Italie dans la région du Pô, notamment en raison de “la combustion de combustibles solides pour le chauffage domestique et à leur utilisation dans l’industrie“.

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Selon les dernières estimations de l’AEE, au moins 238 000 personnes sont décédées prématurément en 2020 en raison d’une exposition aux particules fines PM2,5. Mais au-delà des décès prématurés, la pollution peut être à l’origine de problèmes de santé et entraîne des hausses de coût importantes : l’exposition aux PM2,5 a entraîné 175 702 années de vie vécues avec une incapacité (AVI) en raison d’une maladie pulmonaire obstructive chronique.

Néanmoins, entre 2005 et 2020, le nombre de décès prématuré dus à l’exposition aux PM2,5 a diminué de 45% dans l’UE : si cette tendance se poursuit, l’UE devrait atteindre l’objectif du plan d’action « zéro pollution », soit une réduction de 55% des décès prématurés d’ici à 2030.

Attention aux enfants

Même si la part des enfants et adolescents touchés reste relativement faible par rapport à l’ensemble de la population, près de 1 200 enfants meurent encore chaque année en Europe. Un bilan qui “représente une perte d’avenir potentiel ainsi qu’un fardeau significatif de maladies chroniques, tant dans l’enfance que plus tard dans la vie“, regrette l’AEE.

Après la naissance, la pollution de l’air augmente le risque de plusieurs maladies dont l’asthme (9% des enfants en Europe en sont atteints), l’insuffisance ou des infections respiratoires ou des otites. Elle augmente notamment les allergies mais aussi le risque de maladies mentales. En effet, les enfants sont particulièrement sensibles à l’air pollué, et les polluants peuvent avoir un impact permanent sur leur développement : ils sont très exposés car leur rythme respiratoire est plus rapide, ils sont plus près du sol et souvent plus à l’extérieur.

Comment réduire les expositions ? En plus de la réduction des sources de pollution de l’air (notamment le trafic routier, la combustion du charbon et des combustibles solides), l’AEE réclame des mesures spécifiques pour les enfants, notamment la mise en place de zones d’air pur autour des écoles, où la circulation serait restreinte et davantage de végétation serait plantée. “Les niveaux de pollution de l’air à travers l’Europe sont toujours dangereux et les politiques européennes sur la qualité de l’air devraient viser à protéger tous les citoyens, mais surtout nos enfants, qui sont les plus vulnérables aux effets de la pollution de l’air sur la santé“, a conclu Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.

Source :

  • Europe’s air quality status 2023, Agence européenne de l’environnement, 24 avril 2023

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