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La coqueluche est de retour. Santé publique France signale « une circulation plus importante de la maladie » en France depuis le début de l’année, et lance un « appel à une vigilance renforcée en France » (source 1). 70 cas au total – dans une vingtaine de clusters, à l’école ou familiaux – ont en effet été rapportés dans 8 régions françaises au premier trimestre 2024. L’année dernière, seuls deux clusters avaient été signalés en Île-de-France.

« La multiplication du nombre de cas par rapport à 2023 et les remontées de cas groupés en nette augmentation indiquent une reprise de la circulation de la bactérie en communautaire qui pourrait s’intensifier dans les prochains mois », alerte Santé publique France.

Même si les cas de coqueluche ont largement diminué depuis qu’un vaccin est disponible, la bactérie continue de circuler. Elle « évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans », rappelle Santé publique France.

Et dans les autres pays européens ?

Si la France connaît une hausse de la circulation de cette maladie respiratoire, d’autres pays européens sont bien plus touchés. La Croatie, le Danemark et le Royaume-Uni sont concernés par des « épidémies importantes », et Santé publique France note des « hausses significatives » de cas en Belgique, en Espagne et en Allemagne. « À ce jour, la situation française n’est pas comparable avec celle de nos voisins européens et Outre-Atlantique qui rapportent plusieurs centaines de cas par semaine depuis le dernier trimestre 2023 », rassure Santé publique France.

L’importance de la vaccination

La coqueluche est une maladie très contagieuse – une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes (source 2) – mais heureusement, un vaccin existe. Santé publique France insiste en effet sur « l’importance de la vaccination pour protéger les personnes à risque de formes graves » : les nourrissons, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et celles atteintes d’une maladie respiratoire chronique, comme l’asthme ou la BPCO.

Pour se protéger, la vaccination est fortement recommandée :

  • chez les nourrissons à partir de 2 mois, avec des rappels à 6 ans, 11-13 ans et 25 ans. Le vaccin contre la coqueluche fait partie des vaccins obligatoires chez les nourrissons depuis 2018 ;
  • chez les femmes enceintes à partir du 2e trimestre de grossesse, et le cas échéant en post-partum ;
  • chez les personnes « en contact étroit » avec un nourrisson « durant ses 6 premiers mois de vie » ;
  • chez les personnes immunodéprimées ;
  • les professionnels de santé et les personnes travaillant avec des nourrissons.

Cette vaccination permet de « réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche qui surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois », rappelle Santé publique France.

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