Les enfants sont très doués pour inventer des jeux amusants, mais celui-ci est loin d’être drôle. Dans une vidéo publiée sur TikTok et vue plus de 2,6 millions de fois, une maman américaine explique, choquée, le jeu qu’a subi sa fille de 11 ans à l’école : le « jeu du camion de pompiers ».
« Avis aux parents d’enfants au collège. Ma fille de 11 ans vient de m’informer que les garçons jouent à un jeu appelé le jeu du camion de pompiers », commence-t-elle. Voici le principe du jeu, d’après la maman. « Un garçon pose sa main sur le bas de la cuisse d’une fille et lui dit : ‘Ma main est un camion de pompiers, je vais lentement la remonter. Mais quand tu te sens mal à l’aise, tu dis ‘feu rouge” ». Mais malheureusement, le jeu ne s’arrête pas là. Ensuite, « vous savez ce que font ces petits c*** ? Ils disent : ‘Désolé, les camions de pompiers ne s’arrêtent pas aux feux rouges’. Et ils remontent leur main jusqu’à toucher l’entrejambe de la fille », révèle la femme dans la vidéo.
« Apprendre aux garçons à ne pas toucher les filles »
Ce jeu très problématique s’apparente donc à une agression sexuelle, et bafoue la notion de consentement. L’occasion de rappeler l’importance de l’éducation sexuelle des enfants, prévue dans les programmes à l’école en France mais malheureusement trop peu enseignée. La jeune mère a d’ailleurs tenu à insister sur le rôle de l’éducation sexuelle parentale : « Nous devons faire mieux pour apprendre à nos garçons à ne pas toucher les filles et à nos filles qu’il est normal d’avoir des limites ».
Ce « jeu du camion de pompiers » – dont on ne sait s’il est pratiqué par les enfants Français – ne serait d’ailleurs pas nouveau. Dans les commentaires de la vidéo postée sur le réseau social, à côté des messages de parents choqués ou encore conseillant à la maman de porter plainte, d’autres utilisateurs racontent avoir eux-aussi subi ce « jeu » lorsqu’ils étaient enfants. « J’ai connu cela. À l’époque cela s’appelait le jeu de la nervosité et j’avais vraiment été scandalisée ».
Un rapport du Sénat publié en 2022 révélait que les violences sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs avaient augmenté de près de 60 % entre 2016 et 2021 (source 1). En France, chaque année, 160 000 enfants subiraient des violences sexuelles, d’après le rapport de la Ciivise (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) publié en 2023 (source 2). Selon un rapport du ministère de la Justice, entre 2019 et 2020, près de 23 000 accusations d’infractions à caractère sexuel envers des mineurs ont été traitées par le Parquet (source 3). Dans la moitié des cas, un mineur était l’auteur, et la majorité des infractions étaient des agressions sexuelles voire des viols. Un sujet tabou mais qui semble donc pourtant répandu, et même en hausse.