Spread the love


La variole du singe, récemment rebaptisée Mpox, est une maladie infectieuse virale qui circule habituellement en Afrique centrale et de l’Ouest. Mais depuis le mois de mai 2022, cette zoonose circule aussi en Europe. Symptômes, transmission, dépistage, prise en charge… On fait le point. 

Monkeypox : combien de cas ?

Cas en France

Depuis le pic de contaminations atteint fin juin/début juillet, tous les indicateurs témoignent d’une diminution constante du nombre de cas de variole du singe (monkeypox en anglais). Au 24 janvier 2023, selon Santé publique France (source 1), 4 982 cas d’infection à virus Monkeypox ont été recensés en France, dont 4 128 (83 %) cas confirmés biologiquement et 854 (17 %) cas probables ou possibles, non confirmés biologiquement. 

63 % des cas, soit 3 119 cas, ont été déclarés en Ile-de-France. Puis viennent ensuite

  • l’Auvergne-Rhône-Alpes (355 cas) ; 
  • la Provence-Alpes-Côte d’Azur (334 cas) 
  • et l’Occitanie (330 cas). 

La très grande majorité des cas adultes déclarés à ce jour sont de sexe masculin et 2,9% sont des femmes de plus de 15 ans. L’âge médian des cas adultes est de 36 ans ; 25 % des cas ont moins de 29 ans et 25 % ont de 43 à 81 ans. Et vingt-quatre patients de moins de 15 ans (0,5 % du total des cas) ont été déclarés depuis mai 2022 

Parmi les cas identifiés, 3,2 % ont été hospitalisés du fait de leur infection au virus de la variole du singe, cette proportion est restée stable dans le temps. Aucun décès lié à cette maladie n’a été recensé en France. 

Des cas confirmés de variole du singe chez des enfants

Comment expliquer qu’un enfant puisse être infecté par la variole du singe ? Selon l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué publié le 25 juin, “les caractéristiques et la contagiosité de cette maladie font qu’elle peut également toucher des enfants dans un cadre familial par le partage des linges, pièces de vie, par les couverts.” C’est le cas dans certains pays où ce virus est endémique et où la transmission peut se faire par contact rapproché avec une personne qui présente des signes de la maladie. L’ARS précise tout de même que le risque de transmission “pour l’ensemble de la population, est évalué comme faible”.

Cas dans le monde

Depuis le 1er janvier 2022, 85 645 cas confirmés de Mpox ont été rapportés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) , parmi lesquels 92 ont conduit à un décès.  Depuis le début de l’épidémie qui a touché le monde entier en mai 2022, le Comité d’urgence de l’OMS se réunit tous les trois mois. Selon la dernière réunion qui s’est tenue le 9 février dernier, les États-Unis sont le pays le plus touché par les contaminations, suivi du Brésil, de l’Espagne et de la France. 

Existe t-il un vaccin contre la Mpox? Pour qui ?

Si aucun vaccin n’existe encore contre la variole du singe, la vaccination contre la variole humaine est efficace contre la forme transmise par les singes : environ 85 % d’efficacité, selon l’Institut Pasteur.

La vaccination est recommandée pour les personnes à risque

Depuis juillet 2022 en France, une vaccination préventive, grâce à deux vaccins, Imvanex et Jynneos, est proposée aux personnes les plus exposées au virus, .

Sont concernés par cette vaccination préventive (avis de la Haute Autorité de santé, HAS, sur la stratégie vaccinale pour la variole du singe, publié le 8 juillet et complété le 11 octobre 2022 ) :

  • les personnes ayant eu un contact à risque avec une personne malade ; 
  • les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, dans les deux cas, multipartenaires ; 
  • les personnes en situation de prostitution ; 
  • et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

La vaccination peut aussi être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé amenés à prendre en charge les personnes malades.

L’Agence de santé a également donné le 20 juin dernier (source 10)  des directives concernant la vaccination des mineurs. Elle propose que la vaccination des enfants exposés au virus et susceptibles de développer une forme sévère de la maladie puisse être envisagée et évaluée au cas par cas. “Bien que le vaccin Imvanex® ne soit pour l’heure autorisé que chez les adultes, plusieurs études concernant d’autres vaccins utilisant la même plateforme qu’Imvanex® (le Modified Virus Ankara – MVA), à des doses plus élevées que celles préconisées pour Imvanex®, ont démontré une bonne tolérance chez les enfants de plus de 4 mois”. La HAS recommande donc une vaccination réactive “pour protéger les enfants exposés et possiblement plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie, en particulier les plus fragiles et les immunodéprimés”.

A ce stade, aucune vaccination de masse contre la variole du singe n’est ni nécessaire ni recommandée.

Le schéma vaccinal comprend deux doses espacées de 28 à 35 jours. Ce délai a été allongé pour les personnes non immunodéprimées.

Pour les personnes qui ont déjà été infectées par le virus, l’immunité naturelle conférée par l’infection rend inutile leur vaccination. De même, si l’infection est survenue après l’administration de la première dose, l’administration de la deuxième dose n’est pas nécessaire.

Deux vaccins disponibles

  • Le vaccin Imvanex , autorisé depuis 2013 dans l’Union européenne contre la variole humaine, a bénéficié d’une extension d’indication à la variole du singe (25 juillet 2022).
  • Le vaccin Jynneos a obtenu une AMM (autorisation de mise sur le marché) aux Etats-Unis le 24 septembre 2019 à la fois dans la prévention de la variole humaine et de la variole du singe. Des stocks de ce vaccin ont été importés en France pour être utilisés dans la prévention spécifique contre l’infection au virus Monkeypox.

Ces vaccins peut être administrés en même temps que le vaccin contre la Covid-19 (avis de la HAS, 11 octobre 2022).

Où se faire vacciner contre la variole du singe (Monkeypox) ?

Plus de 240 centres de vaccination sont en fonction (notamment en Ile-de-France, la région la plus touchée par l’épidémie). La vaccination proposée dans ces lieux est gratuite.

Les coordonnées de ces centres sont accessibles sur Santé.fr (www.sante.fr/monkeypox).

La liste des lieux de vaccination est également disponible sur les sites web des Agences régionales de Santé

Une urgence mondiale de santé publique

Cette épidémie de variole du singe, désormais mondiale, a été déclarée par l’OMS, samedi 23 juillet 2022, comme une urgence de santé publique internationale (source 2). C’est le niveau d’alerte maximum que peut décréter l’instance.

“En bref, nous sommes en présence d’une épidémie qui s’est propagée rapidement dans le monde entier par de nouveaux modes de transmission dont nous ne savons que trop peu de choses et qui répond aux critères du règlement sanitaire international”, avait déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La “variole du singe” et ses variants renommés par l’OMS

Les variants ou souches du virus portent désormais des chiffres romains. Ils étaient jusqu’à présent nommés d’après les régions ou pays d’Afrique où ils avaient été recensés en premier lieu : la souche d’Afrique de l’Ouest, la souche du Bassin du Congo. Des dénominations jugées stigmatisantes. Ce changement de nom permet aussi de rendre compte de la réalité actuelle de la maladie, la flambée des cas 2022 se concentrant majoritairement en Europe et sur le continent américain.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a aussi souhaité changer le nom de la maladie. Le nom “variole du singe” pouvait en effet induire en erreur : les cas recensés à ce jour sont liés à une souche qui se transmet facilement d’un être humain à l’autre, alors que les cas africains venaient majoritairement d’une contamination par un animal. Depuis novembre 2022, la variole du singe a été officiellement renommée Mpox par l’OMS.

Variole du singe (Mpox) : quels symptômes doivent alerter ?

La variole du singe, aussi appelée “orthopoxvirose simienne” se transmet par l’intermédiaire d’un virus spécifique, le “Monkeypox”. Il s’agit d’une zoonose virale rare, que l’on observe principalement dans les zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides. Elle a été découverte dans les années 1970, en République démocratique du Congo, après que la variole humaine n’ait été éradiquée grâce au vaccin. 

L’OMS (source 3) indique que “la présentation clinique est semblable à celle observée chez les patients atteints autrefois de la variole, mais moins grave“. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. Généralement bénigne, elle guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines.

Dans la première phase, dite “invasive”, on distingue :

  • de la fièvre (1 à 3 jours),
  • de gros maux de tête,
  • une tuméfaction des ganglions,
  • des douleurs dans le dos et musculaires,
  • un manque d’énergie,
  • etc.

Puis vient une seconde période, caractérisée par l’apparition d’une éruption cutanée (au niveau du visage, d’abord, puis du reste du corps). “Elle évolue en une dizaine de jours à partir des maculo-papules (lésions à base aplaties) vers des vésicules (petites ampoules remplies de liquides), puis des pustules et enfin des croûtes”, précise l’OMS.

Une étude, publiée le 1er juillet dans le Lancet Infectious Diseases, a analysé les symptômes identifiés chez les premiers patients britanniques infectés. Ces recherches sont inédites car elles sont parmi les premières à caractériser les spécificités cliniques de l’épidémie actuelle. Les résultats de l’étude britannique conclut que les accès de fièvre sont moins fréquents, apparaissent aussi nettement moins longs et nécessitent beaucoup moins d’hospitalisations que la variole humaine. En revanche, la quasi-totalité des patients britanniques observés (94%), ont souffert de lésions concentrées autour des parties génitales.

Que faire en cas de symptômes ?

En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), contacter le SAMU Centre 15

Il est recommandé de vous isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.

Mise en place d’une plateforme téléphonique pour la variole du singe

Santé publique France  a mis en place une plateforme téléphonique d’information afin de répondre aux questions du public. Cette ligne téléphonique gratuite « Monkeypox Info service » est accessible 7j/7 au 0801 90 80 69.

Comment savoir si j’ai la variole du singe ? Dans quel cas le test de dépistage est-il remboursé ?

Le diagnostic d’infection par le virus Monkeypox repose en première intention sur l’examen clinique et l’interrogatoire du patient. L’examen clinique va permettre au médecin d’éliminer d’autres maladies à éruption cutanée, comme la varicelle, un zona

La maladie peut être confirmée par une analyse biologique : identification du virus par un test PCR réalisé sur des prélèvements muqueux, par des prélèvements cutanés au niveau des lésions (vésicules, croûtes…) ou par des prélèvements naso-pharyngés (en cas d’éruption dans la gorge ou la bouche). Ces prélèvements ne sont pas systématiquement nécessaires.

Pour être remboursé, le test doit être réalisé uniquement dans le cas où le doute persiste après l’examen clinique (avis de la Haute Autorité de santé publié le 25 juillet) : “Le recours à ce type de test se limite ainsi aux « cas suspects » et « cas possibles », tels que définis par Santé Publique France et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes. “

“Monkeypox” : relation sexuelle, contact… Comment se transmet le virus ?

La variole du singe est une zoonose : elle se transmet de l’animal à l’être humain par contact avec des animaux sauvages : “les rongeurs africains et les primates non humains (comme les singes) peuvent héberger le virus et infecter les humains”, précise l’Agence américaine pour le contrôle et la prévention des maladies. “L’écosystème de la forêt tropicale humide favorisant sa transmission zoonotique par contacts ou consommation de viande de brousse”, explique l’Académie nationale de médecine (source 4).

La contamination d’humain à humain se fait par voie sexuelle et par voie cutanée

En transmission secondaire (de l’Homme à l’Homme), on peut être contaminé par contacts directs et étroitsavec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade., ainsi que par ses gouttelettes respiratoires (salive, éternuements, postillons).

“La contamination se fait par voie sexuelle et par voie cutanée”, expliquait Christine Rouzioux, professeure en virologie, samedi 2 juillet. “Cette forme épidémique de variole du singe en fait une nouvelle IST, le virus ayant été isolé dans le sperme de patients”, explique l’Académie nationale de médecine (source 4).

Cette hypothèse est confirmée par une étude publiée le 21 juillet dans la revue scientifique New England Journal of Medicine (NEJM) (source 5)Les scientifiques concluent que sur les 528 cas analysés provenant de 16 pays différents, 95% des contaminations résultaient d’un contact sexuel. John Thornhill, l’auteur principal de l’étude précise tout de même que “la variole du singe n’est pas une infection sexuellement transmissible dans le sens traditionnel du terme ; elle peut s’attraper par n’importe quel contact physique proche” avec une personne infectée, et la contamination ne se fait pas par le biais des sécrétions sexuelles.

On peut aussi être contaminé de façon “indirecte”, au contact d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques, ou des matières provenant des lésions d’un patient (literie, vêtements, vaisselle, etc). 

Cette évolution pourrait résulter de modification d’une branche divergente des souches africaines de MPXV, “la souche épidémique ayant une origine unique et révélant des signes potentiels d’adaptation humaine. Il faut craindre l’établissement de réservoirs humains de ce virus et que la maladie devienne endémique” prévient l’Académie nationale de médecine (source 4). 

Variole du singe : quels sont les risques de transmission par l’alimentation ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié le 5 juillet 2022 un avis concernant les risques de contamination de la variole du singe par l’alimentation (source 6). Si l’Agence de santé précise qu’à ce jour, une transmission du virus par ingestion d’un aliment contaminé n’est pas avérée, néanmoins le risque de transmission du virus Monkeypox à l’être humain par les aliments ne peut pas être exclu.

Un aliment peut ainsi être contaminé directement par une personne malade, en particulier si celle-ci le manipule alors qu’elle présente des lésions ou des croûtes sur la peau. L’aliment peut aussi être contaminé après contact avec une surface elle-même contaminée. La transmission à l’être humain par l’intermédiaire de l’aliment pourrait ensuite se produire par ingestion ou manipulation de l’aliment contaminé”, explique le communiqué. 

En cas de symptômes, l’Anses rappelle qu’il est important de s’isoler immédiatement et que lorsque l’on présente des blessures infectées sur les mains, quelle qu’en soit l’origine, il ne faut ni manipuler des aliments, ni cuisiner pour d’autres personnes

Variole du singe : les plus de 50 ans, déjà protégés ?

Selon le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef des maladies infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor, interviewé par nos confrères du Parisien (source 7), les quinquagénaires, vaccinés contre la variole avant les années 1970, sont capables de produire, très vite, des anticorps contre sa cousine, la variole du singe

Des animaux de compagnie à protéger

Alors que la variole du singe prend de l’ampleur en France, l’Anses a rendu le 16 juin 2022 une première expertise quant au risque de ce virus pour nos animaux de compagnie (source 8). Soulignant que “les données relatives à la réceptivité des animaux de compagnie vis-à-vis de la variole du singe sont très limitées voire absentes” dans la littérature scientifique, l’Anses avance quand même quelques informations.

  • Les lagomorphes, tels que les lapins et autres lièvres, sont “réceptifs et sensibles en conditions expérimentales, en particulier les lapereaux”.
  • Écureuils et chiens de prairie seraient également réceptifs et sensibles, mais peu susceptibles d’être contaminés puisque la détention et la vente de ces animaux est interdite en France.
  • Rats bruns, souris, hamsters et autres cobayes de compagnie semblent en revanche peu réceptifs au virus de la variole du singe à l’âge adulte, mais pourraient l’être à l’état juvénile.
  • Pour les chiens et les furets, l’Anses manque encore de données pour se prononcer. “Concernant les chats, une seule étude sérologique existe avec des résultats négatifs”, rassure l’Anses, qui ajoute qu’à ce stade, “aucun cas clinique n’a été rapporté chez ces trois espèces”. 

Par mesure de précaution et dans l’attente d’en savoir davantage, l’Anses recommande aux personnes infectées par la variole du singe de sécuriser au maximum les contacts avec leurs animaux de compagnie, “idéalement en faisant garder son animal par une autre personne le temps de l’isolement”. Si contact il doit y avoir, on veillera à se laver les mains, à porter des gants et un masque à usage unique.

La plus grande vigilance est aussi conseillée aux vétérinaires recevant en consultation des animaux dont le propriétaire a des symptômes évocateurs. 

Quel traitement contre la variole du singe ?

Il n’existe pas de traitement spécifique contre la variole du singe. La prise en charge est donc essentiellement symptomatique  (elle vise à soulager les symptômes) avec prescription de paracétamol,  antihistaminiques, antibiotiques (en cas d’infection).. Les patients guérissent généralement spontanément, en deux à trois semaines.

En janvier 2022, un médicament du nom de Técovirimat avait été approuvé par l’Agence européenne du médicament (EMA) et reconnu “efficace pour réduire la mortalité due à la variole, la variole du singe et la variole bovine sur la base d’études réalisées sur des animaux” (source 9). Ce médicament détient pour le moment une autorisation de mise sur le marché uniquement pour des circonstances exceptionnelles. Comme l’a déclaré l’EMA “il n’a pas été possible d’obtenir des informations complètes concernant Tecovirimat en raison de la rareté de cette maladie. L’Agence examinera toute nouvelle information disponible et, le cas échéant, procédera à la mise à jour du présent aperçu”. 

Infection au Monkeypox : peut-on en mourir ?

Le taux de létalité lors des flambées d’orthopoxvirose simienne est de 1 à 10 %, mais avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent, assure l’OMS.

Et Santé Publique France d’ajouter : “La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut se compliquer de surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives ou ophtalmologiques ou neurologiques” (source 1). Mais à ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins et il n’y a pas de décès signalé. La variole du singe évolue favorablement dans la majorité des cas. “Elle est beaucoup moins grave que l’était la variole humaine, le taux de létalité dépendant de l’origine géographique des souches : 10,6% pour l’Afrique centrale versus 3,6% pour l’Afrique occidentale” explique l’Académie nationale de médecine (source 4). 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *