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La périménopause (ou préménopause) est une période charnière avant la ménopause qui peut durer 2 à 4 ans. Elle se traduit par des cycles menstruels irréguliers et des symptômes désagréables, indique l’Assurance maladie (source 1). Parmi eux, des modifications cutanéomuqueuses qui peuvent devenir gênantes.

Préménopause et peau : quels sont les premiers symptômes ?

Les signes de la préménopause sont liés aux ovaires qui deviennent “paresseux” et aux sécrétions d’œstrogènes et de progestérone qui jouent les montagnes russes. Ces modifications entraînent des impacts sur la santé et la beauté de la peau.

Les signes cliniques cutanés de la préménopause et de la ménopause sont « à type de dessèchement et pâleur, d’amincissement avec diminution de 6 % de l’épaisseur de la peau tous les 10 ans, avec de grandes variations individuelles », indique un article de la revue Genesis, revue semestrielle animée par l’Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM) (source 2).

On constate également d’autres troubles de la peau tels que :

  • Une perte progressive de la tonicité et de l’élasticité ;
  • Des signes d’élastose solaire (peau poïkilodermique, teint jaunâtre) ;
  • Des troubles de la pigmentation (taches actiniques, achromiques) ;
  • Des troubles vasculaires (points rubis, purpura de Bateman, microthromboses).

Problèmes de peau à la ménopause : quelles sont les solutions ?

Il arrive, sous l’effet de la diminution des sécrétions d’hormones féminines, que les hormones sexuelles masculines (testostérone) prennent le dessus. D’où une peau à la fois sèche et acnéique. Parfois, c’est le contraire, la peau devient plus grasse, car la progestérone stimule la production de sébum. Voici les solutions de nos experts.

Préménopause et peau grasse

Pour l’acné et la peau grasse, « le traitement repose avant tout sur des crèmes spécifiques à base d’actifs qui agissent sur l’inflammation et les microkystes : vitamine A acide, rétinaldéhyde, niacinamide… », dit la Dre Anny Cohen-Letessier, dermatologue et membre du Groupe de dermatologie esthétique et correctrice. On y associe quelquefois une cure de zinc ou d’antibiotiques à visée anti-inflammatoire sur une durée de deux mois renouvelables.

Préménopause et peau sèche

Pour la peau sèche, « parmi les crèmes cosmétiques, celles qui contiennent des phytoestrogènes répondent assez bien à cette problématique », ajoute le Dr David Elia, gynécologue. « Mais d’autres molécules comme le rétinaldéhyde, l’acide hyaluronique fractionné ou le matrixyl, seules ou combinées entre elles, sont tout aussi intéressantes ».

Avoir une bonne hygiène de vie

De manière générale, il est conseillé d’avoir une bonne hygiène de vie, en adoptant une alimentation saine, en pratiquant régulièrement une activité physique, en ayant un sommeil récupérateur. 

Préménopause : quelles hormones pour avoir une belle peau ?

Lorsque les problèmes de peau deviennent gênants au quotidien, il est préférable de prendre rendez-vous avec un.e dermatologue qui pourra poser un diagnostic plus précis et proposer un traitement adapté.

Parfois, la prise d’hormones de synthèse peut constituer une solution, surtout s’il s’agit d’un problème de peau grasse et/ou de retour d’acné, et que ces désagréments s’accompagnent d’autres symptômes (absence de règles, bouffées de chaleur et/ou suées surtout pendant la nuit, fatigue, syndrome dépressif…). Cela signifie que toutes les hormones font défaut, surtout les œstrogènes.

« Dans ces cas, on commence par un traitement qui va combiner progestérone par voie orale, et œstrogène sous la forme de comprimés, de gel ou de timbre cutanés, que l’on prend pendant la durée des symptômes », détaille le Dr David Elia.

Dans tous les cas, une contraception est nécessaire jusqu’à la certitude de la ménopause (arrêt des règles), indique l’Assurance maladie.

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