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Le daltonisme est une anomalie de la vision des couleurs d’origine génétique. Elle affecte principalement les hommes, car le gène muté responsable du daltonisme est situé sur le chromosome X. Il existe différents types de daltonisme en fonction du type de cônes,  les cellules de l’œil qui détectent les couleurs, qui sont dysfonctionnels. La forme la plus courante est la deutéranomalie, qui se caractérise par une altération des cônes “verts”, entraînant une légère modification des couleurs perçues. On estime qu’un homme sur 20 est atteint de deutéranomalie. Cet homme de 35 ans atteint de deutéranomalie a donc essayé de soigner sa maladie avec des champignons hallucinogènes riches en psilocybine. La psilocybine est une substance psychoactive qui se trouve naturellement dans certains champignons, et qui peut provoquer des hallucinations (source 1).

Le patient en question avait déjà consommé plusieurs drogues telles que le LSD, la MDMA, le cannabis, le 2C-B et la DMT, mais seule la psilocybine lui avait permis d’améliorer sa perception des couleurs. Pour en avoir le cœur net, il a décidé de réaliser un test d’Ishiharaavant et après avoir pris des champignons hallucinogènes pour mesurer l’effet sur son daltonisme. Le test d’Ishihara est un examen couramment utilisé pour diagnostiquer le daltonisme. Il consiste en une série d’images avec des points de différentes couleurs et tailles. Les personnes atteintes de daltonisme ont du mal à voir les chiffres cachés dans les images.

Avant de prendre de la psilocybine, le patient a obtenu un score de 14 sur 21, ce qui correspond à une deutéranomalie légère. Suite à cela, il a pris cinq grammes de champignons hallucinogènes séchés, puis a refait le test douze heures plus tard. Les résultats étaient prometteurs : il a obtenu un score de 15, puis 18 le lendemain, et un score maximal de 19 huit jours après. Selon le patient, son score est resté à 18 pendant les quatre mois suivants, durant lesquels il a fait régulièrement le test d’Ishihara. Les médecins de l’hôpital de Cleveland ont également testé le patient 436 jours après la prise de champignons hallucinogènes. Il a obtenu un score de 16, suggérant que la régression de son daltonisme était durable. Toutefois, le patient a avoué avoir pris à nouveau des champignons hallucinogènes, entre autres drogues, quatre mois avant le test, ce qui rend le résultat difficile à interpréter. Bien que les résultats de cette expérience soient intéressants, les médecins soulignent que ce cas doit être considéré avec prudence, car il n’a pas été réalisé dans des conditions contrôlées par des professionnels de santé. De plus, les effets bénéfiques de la psilocybine sur le daltonisme sont légers et transitoires, et ne justifient en aucun cas la prise de substances hallucinogènes (source 2).

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