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Près de 30 % des adultes, soit 17 millions de personnes, sont hypertendus en France. Mais seulement un hypertendu sur deux a connaissance de son hypertension artérielle (HTA) et un sur deux est traité par médicaments. Les dernières données sur l’HTA publiées par Santé Publique France (source 1) ne vont pas vraiment dans le bon sens : « La connaissance, le traitement et le contrôle de l’HTA restent sous-optimaux en France et n’ont connu aucune amélioration récente, certains indicateurs ayant même subi une dégradation. »

Un déficit de dépistage en France.

L’hypertension est souvent qualifiée de « tueuse silencieuse » : si elle évolue le plus souvent sans symptômes, elle est l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, rénales ou cognitives (AVC, infarctus, insuffisance rénale…). La dépister et la traiter constituent donc des enjeux importants de santé publique. Et la France ne progresse pas en la matière, contrairement à de nombreux pays, notamment européens et nord-américains. Ainsi, « en Allemagne, au Canada, au Québec et aux États-Unis, plus de 80 % des hypertendus avaient connaissance de leur hypertension ».

Mesurer régulièrement sa tension artérielle, au minimum une fois par an, est pourtant une mesure de prévention efficace et facile à réaliser, pour dépister la maladie à un stade précoce, rappelle l’Agence sanitaire, qui s’interroge sur les raisons pouvant expliquer ce déficit de dépistage en France.

Une prise en charge insuffisante

Première lacune au niveau de la prise en charge : moins d’un hypertendu sur deux déclare avoir reçu un conseil hygiéno-diététique dans l’année. Or, ces mesures qui visent à agir sur le mode de vie sont reconnues comme étant efficaces dans le contrôle de la maladie. Selon le stade l’HTA, elles viennent en complément d’un traitement médicamenteux.

Autre constat : parmi les patients dépistés et traités, seulement un hypertendu sur quatre a une pression artérielle contrôlée. Et un hypertendu sur deux est traité pharmacologiquement. De plus, parmi les patients traités en monothérapie, « près d’1 sur 5 recevait un bêtabloquant alors que les recommandations françaises de la Haute Autorité de santé (HAS) et de la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) précisaient leur moindre efficacité par rapport aux quatre autres classes d’antihypertenseurs (inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes de l’angiotensine II, inhibiteurs calciques et diurétiques) pour l’initiation d’un traitement en monothérapie ».

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