Samedi, la cour d’assises des Alpes-Maritimes a reconnu Olivier Benham, un père de famille de 36 ans sans aucun antécédent, coupable de « viols » et « agressions sexuelles sur personnes vulnérables par personne abusant de l’autorité de sa fonction ».
Accusé par quatre pensionnaires d’un foyer pour adultes handicapés de Vence, où ce kinésithérapeute exerçait, il a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle et à l’interdiction d’exercer à titre définitif son activité professionnelle. Son avocat « a interjeté appel de la décision », a également appris 20 Minutes auprès du greffe.
« Je suis innocent »
Pendant le procès, le trentenaire, qui a déjà passé onze mois en détention, n’a cessé de nier. « Je n’ai jamais commis les faits qu’on me reproche, je suis innocent », a-t-il encore déclaré en pleurs samedi, invité à prendre la parole en dernier, juste avant l’ouverture des délibérations, a rapporté Nice-Matin.
Les victimes, qui souffrent toutes les quatre de troubles autistiques, physiques et psychiques, avaient témoigné dans la semaine, racontant, notamment avec des gestes, les actes qu’elles ont expliqué avoir subis. Me Franck Berton, en défense, a estimé selon le quotidien régional qu’il n’y avait pas de « notion de mensonge » pour les autistes mais que « la perception de la réalité pouvait être différente ».
Les jurés sont finalement allés au-delà des réquisitions du parquet, qui réclamait douze ans de prison. Une cour d’appel devra se pencher à nouveau sur cette affaire.