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Élisabeth Borne à l’Assemblée, le 13 décembre 2022.
NurPhoto / NurPhoto via Getty Images Élisabeth Borne à l’Assemblée, le 13 décembre 2022.

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Élisabeth Borne à l’Assemblée, le 13 décembre 2022.

POLITIQUE – Mettre de l’eau dans son vin. Alors que les piquets de grève se montent un peu partout ce mardi 31 janvier, jour de la deuxième mobilisation nationale contre le projet de réforme des retraites, le gouvernement a donné son feu vert à quelques évolutions du texte, annonce Aurore Bergé à franceinfo.

Sur les 7 000 amendements déposés à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du texte, le groupe Renaissance (ex-LREM) en a une centaine. Dont au moins trois ont le soutien du gouvernement, selon les précisions de la présidente du groupe des députés macronistes ce mardi.

Le premier concerne les enseignants. Jusqu’à présent, le départ à la retraite effectif est aligné sur la rentrée scolaire : un professeur qui a atteint l’âge requis et validé l’ensemble des trimestres nécessaires doit attendre la fin de l’année avant de quitter son poste. L’amendement vise à supprimer cette spécificité, pour ne plus prendre en compte que l’âge de départ et la durée de cotisations.

Le deuxième porte sur les pompiers volontaires, afin qu’ils « obtiennent des trimestres supplémentaires » écrivent nos confrères. Selon nos confrères de L’Opinion, les soldats du feu font l’objet de 229 amendements, déposés par des groupes politiques de tous bords.

Le troisième concerne les plus jeunes qui ont fait stages et études et vise à faciliter le rachat de trimestres de cotisations. Il n’est pas sans rappeler la demande de certains élus LR, pour avancer l’âge de départ de ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans.

Un cadeau (très stratégique) aux députés ?

Cette annonce intervient le jour d’une manifestation que les syndicats espèrent massive. Ce mardi sur BFMTV, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a dit espérer « au moins autant de manifestants que le 19, voire plus ». Soit au moins 2,2 millions de personnes dans les rues, selon les chiffres des syndicats.

Le geste du gouvernement peut donc être interprété comme un signe d’apaisement envers la rue, mais aussi vis-à-vis des députés, dans une Assemblée nationale où chaque voix compte. Or, chez Renaissance comme chez Les Républicains, plusieurs élus renâclent à voter un texte jugé insatisfaisant en l’état.

C’est notamment le cas du député Renaissance de l’Hérault Patrick Vignal, dont la prise de position a agacé ses collègues. Sera-t-il exclu du parti ? Sur franceinfo ce mardi, le député et vice-président du groupe Renaissance Sylvain Maillard ne l’a pas exclu. « Je le redis et tous les députés de la majorité le savent très bien : c’est une réforme extrêmement importante sur laquelle nous nous sommes engagés. C’est bien de respecter ses promesses électorales ! », met-il en garde. Même si pour lui, le doute n’est pas permis « Tous les députés Renaissance voteront cette réforme », assure l’élu de Paris.

« On va améliorer, on fait en sorte d’avoir la réforme la plus juste et la plus acceptable possible », promet aussi Sylvain Maillard. La Première ministre Élisabeth Borne s’est aussi montrée ouverte à quelques concessions. À condition de ne pas franchir la ligne rouge sur l’augmentation des dépenses publiques… et de ne pas revenir sur les deux mesures paramétriques, le recul de l’âge légal de départ et l’accélération de la réforme Touraine.

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