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Veilleurs de nuit, pompiers, professionnels de santé, de nombreuses personnes travaillent la nuit. Mais, s’affairer alors que les autres dorment n’est pas sans conséquence pour la santé. Selon une récente étude, les nuits de travail auraient un impact délétère et encore plus pour la santé des hommes.

D’après des essais menés sur des souris et des humains, les chercheurs ont constaté que les mâles seraient plus vulnérables face aux perturbations de « l’horloge biologique » induites par ces horaires décalés. Grâce à cette étude, les scientifiques ont constaté que les souris mâles présentaient des d’effets négatifs liés à l’exposition à ces cycles jour-nuit anormaux. « Tout, de leur activité génétique à leurs bactéries intestinales en passant par leur tension artérielle, s’est détraqué », souligne le communiqué de l’étude. En revanche, les souris femelles n’ont pas souffert des mêmes désagréments. « Je ne voudrais pas que les gens interprètent cela comme disant que le travail de nuit n’est pas mauvais pour les femmes. Cela suggère que ce travail pourrait être un peu moins nocif pour les femmes, mais nous avons besoin de plus de recherches pour comprendre pourquoi », a nuancé le Dr Sabra Abbott, professeur agrégé à la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago.

Des résultats confirmés sur l’homme avec les données de plus de 90 000 travailleurs. « Les hommes qui travaillaient de nuit étaient plus susceptibles que ceux qui travaillaient à des heures normales d’avoir un syndrome métabolique – un ensemble de facteurs de risque de maladie cardiaque et de diabète qui comprend une pression artérielle élevée, du cholestérol et de la glycémie, ainsi qu’un excès de graisse », détaille l’étude.

« Tout est perturbé »

Les travailleuses de nuit étaient également plus à risque de syndrome métabolique que les femmes qui travaillaient à des heures normales. Mais ce risque a été atténué après la prise en compte de certains facteurs comme le type d’emploi, etc. Les expériences menées sur des souris ont mis en évidence le rôle des œstrogènes puisque les souris femelles dont les ovaires avaient été retirés étaient moins protégées. Ces conclusions ont été publiées dans la revue Science Translational Medicine.

Le Dr Garret FitzGerald, professeur à la faculté de médecine Perelman de l’Université de Pennsylvanie précise que le risque diffère en fonction du travail réalisé : « Ce qui était frappant, c’est à quel point la perturbation est omniprésente. Les gènes, les protéines, les insectes dans l’intestin, la tension artérielle, tout est bouleversé ».

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