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« Nous pensions qu’en France, on prescrivait traditionnellement peu aux enfants, mais les chiffres ont doublé entre 2010 et 2021, et cela nous place parmi les pays les plus prescripteurs d’Europe », déclare Sylviane Giampino, présidente du Conseil de l’enfance et de l’adolescence du HCFEA (Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge), au journal Le Parisienle 13 mars 2023.

En effet, dans un rapport de 190 pages, publié ce lundi et intitulé « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? », le HCFEA, dresse un constat alarmant sur la surconsommation de médicaments psychotropes chez les 6-17 ans.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après les données* cumulées entre 2014 et 2021, le taux de consommation chez les moins de 20 ans a augmenté de+ 48,54 % pour les antipsychotiques, + 62,58 % pour les antidépresseurs, + 78,07 % pour les psychostimulants (type Ritaline), + 155,48 % pour les hypnotiques et sédatifs.

Des médicaments réservés à l’adulte

Des dizaines de milliers d’enfants seraient concernés par ces traitements qui sont pour la plupart, en France, réservés à l’adulte.

Le journal Le Parisien indique d’ailleurs que les prescriptions se feraient « souvent « hors AMM » (autorisation de mise sur le marché), car les médicaments appropriés n’existent pas pour les enfants ». Notamment, pour « 40 % des prescriptions en ville, et entre 67 et 94 % de celles délivrées à l’hôpital ».

Des conséquences multiples sur les enfants

Administrer des psychotropes est devenu bien trop courant pour résoudre ou calmer les épisodes dépressifs ou troubles de l’humeur des jeunes, essentiellement liés à la pression sociale, au poids de l’école, ou encore aux effets des réseaux sociaux.

Seulement, en consommer excessivement apporte aussi son lot d’inconvénients et d’effets secondaires, qui perturbent l’activité psychique, le comportement et les émotions.

Selon Le HCFEA, le recours abusif à ces médicaments s’explique par un manque de moyens en pédopsychiatrie et une diminution du nombre de places dans les hôpitaux. Des aspects qui empêchent un suivi régulier du patient avant de décider de prescrire ou non des psychotropes.

Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’Enfant, annoncées pour le mois de juin 2023, pourraient être l’occasion de prendre en compte ce constat inquiétant.

*D’après les chiffres de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) et des études les plus récentes de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

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nl astro

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