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Le tribunal administratif de Rennes a reconnu comme victime des produits phytosanitaires le 10 mars dernier, un septuagénaire atteint de la maladie de Parkinson. Durant 35 ans, il avait été exposé aux pesticides, réclamant la reconnaissance en «maladie professionnelle» de sa pathologie.

Il a fini par obtenir gain de cause. Exposé pendant 35 ans aux pesticides, un homme de 77 ans a été reconnu victime des produits phytosanitaires le 10 mars, une situation directement liée à sa pathologie de Parkinson, qualifiée de «maladie professionnelle».

La décision de novembre 2022, par laquelle le maire de la commune de Redon (Ille-et-Vilaine) avait rejeté la demande de reconnaissance de la maladie de Gabriel Lebot, a ainsi été annulée par le tribunal.

«Le lien direct de la pathologie de M. Lebot avec l’exercice de ses fonctions au sein de la commune de Redon est établi», estime le tribunal dans sa décision du 10 mars.

Exposé sans protections

Gabriel Lebot de son nom complet et âgé de 77 ans, est un ancien jardinier. Diagnostiqué malade de Parkinson en 2008, il était à la retraite depuis 2002. Durant sa carrière, il avait eu à manipuler sans gants ni masque des désherbants dans les jardins de la commune, de 1967 à 1990.

Malgré son affection à la voirie à partir de 1990 et le fait qu’il avait un «travail de bureau», il restait exposé aux produits, puisqu’il se trouvait à proximité des lieux de stockage, a indiqué le rapporteur public lors de l’audience le 24 février.

Le requérant «a été en contact avec des produits phytosanitaires dont il ressort, en l’état des connaissances scientifiques actuelles, que la toxicité accroît le risque de développer une maladie de Parkinson», souligne le tribunal dans ses conclusions.

Le tribunal a suivi les préconisations du rapporteur public, qui demandait que le requérant bénéficie d’une reconnaissance en maladie professionnelle, devant lui ouvrir le droit au versement d’une indemnisation.

N’étant pas agriculteur, Gabriel Lebot ne dépendait pas du régime de la MSA (Mutualité sociale agricole) et ne pouvait pas se référer à un dispositif créé en 2012, qui reconnaît la maladie de Parkinson au titre des maladies professionnelles agricoles. Il avait reçu l’aide du collectif «Soutien aux victimes de pesticides», qui aide des dizaines de familles d’agriculteurs du Grand Ouest, pour instruire son dossier.

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