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Dans une lettre adressée à l’intersyndicale en date du jeudi 9 mars, Emmanuel Macron assure que le gouvernement reste «à l’écoute» sur le dossier des retraites, tout en continuant d’estimer que la réforme s’impose. Le président de la République ne donne toutefois pas suite à la demande des organisations qui souhaitaient le rencontrer en «urgence».

Ils voulaient être reçus par le président qui leur a répondu par lettre. Après plusieurs jours de contestations dans toute la France, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, ce jeudi 9 mars dans une lettre adressée aux syndicats, indiquant que le gouvernement restait «à l’écoute». Le chef de l’Etat a aussi souligné que la réforme des retraites s’imposait, sans pour autant donner suite à la demande des organisations de le rencontrer en «urgence».

«Le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite», continue toutefois d’assurer Emmanuel Macron.

L’intersyndicale avait demandé, dès mardi soir, le jour de la grève générale, à être reçu par le président «pour qu’il retire sa réforme» des retraites, pointant la forte mobilisation dans la rue contre le projet et estimant que son «silence constitue un grave problème démocratique».

L’exécutif avait déjà opposé une fin de non-recevoir à cette demande mercredi en soulignant que la porte du ministre du Travail Olivier Dussopt restait en revanche ouverte.

Un «Attachement au dialogue»

«Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite», prend néanmoins le soin de souligner le président dans sa missive.

Reste que pour Emmanuel Macron, l’heure est à présent au «temps parlementaire», après les «concertations menées» par la Première ministre Elisabeth Borne et les aménagements déjà apportés au texte. «Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de loi et avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore», poursuit le chef de l’État.

Le gouvernement reste à «leur entière disposition dès lors qu’il y aura une volonté de dialogue et de compromis», insiste-t-on dans l’entourage du chef de l’État. Il indique également qu’un dialogue approfondi avait déjà été effectué avant le lancement de la réforme, auquel «certains n’ont pas souhaité participer», pointant notamment du doigt le boycott de la CGT.

Emmanuel Macron a également déclaré, lors d’une conférence ce vendredi avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak, que la réforme des retraites devait aller à son «terme» au Parlement, laissant entendre qu’il n’excluait rien, y compris le recours à une adoption sans vote via le 49.3. «Il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu’un texte législatif puisse aller à son terme (…) ni plus ni moins», a ajouté le chef de l’État . 

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