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À la veille du passage de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale pour un potentiel vote crucial, députés et sénateurs se sont accordés ce mercredi sur une version commune du projet de loi.

C’est tout sauf une surprise. Alors que le projet de loi relatif à la réforme des retraites doit passer, ce jeudi 16 mars, au Sénat et à l’Assemblée nationale pour un éventuel vote permettant son adoption, la commission mixte paritaire, composée de 7 sénateurs et 7 députés, est parvenue, ce mercredi 15 mars, à un accord sur une version commune du projet avec 10 voix contre 4.

Les parlementaires se sont notamment entendus sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, une source de tensions entre l’exécutif et les syndicats. Également, les sénateurs et les députés ont adopté l’expérimentation du CDI senior.

La commission a aussi retenu l’index senior favorisant leur embauche et maintien en emploi dans les entreprises et la surcote de 5% pour les mères de famille d’au moins un enfant avec une carrière complète à partir de 63 ans. 

Reste à savoir si ce compromis, dont les détails n’ont pas été dévoilés, suffira à satisfaire les LR récalcitrants. «Je voterai contre» la réforme si un dispositif comprenant une durée maximale de cotisation de quarante-trois ans pour l’ensemble des salariés n’est pas validé, a martelé leur meneur Aurélien Pradié.

«Bâtir ensemble des solutions pour ce compromis»

À peine cet accord annoncé, la Première ministre Elisabeth Borne s’est félicitée sur Twitter de montrer qu’il est possible de «bâtir ensemble des solutions».

«Après l’examen par chaque assemblée, 7 députés et 7 sénateurs de diverses sensibilités se sont accordés et proposent un texte commun pour préserver notre système de retraites. Par ce compromis, ils répondent à la demande des Français de bâtir ensemble des solutions pour le pays», a-t-elle écrit, sans évoquer le vote prévu le lendemain à l’Assemblée nationale.

Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a, quant à lui, estimé que le texte validé par la Commission mixte paritaire «respecte les sensibilités de chacun sans renier les engagements pris devant les Français en 2022» tout en considérant qu’«aucun parlementaire de Renaissance ne place la retraite à 64 ans au sommet de tous ses combats».

Le sénateur Bruno Retailleau a déclaré avoir porté plainte

«Nous sommes convaincus que nous manquerions à notre devoir si nous n’assumions pas de ramener à l’équilibre ce système basé sur la solidarité entre les générations que nos voisins nous envient et qui un des héritages les plus précieux du Conseil National de la Résistance», a affirmé Stéphane Séjourné.

«La réforme issue de ses travaux est le fruit de compromis mais d’aucune compromission. Elle traduit la convergence de forces politiques, non pas autour d’un homme, d’une femme ou d’un gouvernement mais de la volonté de ne pas hypothéquer l’avenir de nos retraites au nom de vieux réflexes partisans», a-t-il ajouté.

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