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Les Français devraient connaître une nouvelle hausse des prix des billets de train en 2024. En cause, l’augmentation de la redevance payée par les transporteurs, une taxe qui pèse près de 40% du prix d’un billet.

Des billets de train toujours plus chers. Après avoir augmenté les prix des billets de train d’en moyenne 5% depuis le mois de janvier 2023, une nouvelle hausse des prix devrait suivre en 2024. La raison : la majoration des péages ferroviaires, perçus par le gestionnaire de l’infrastructure ferrée en France, SNCF Réseau. L’Autorité de régulation des transports (ART) lui a donné son feu vert pour augmenter les droits de péages de manière significative, afin de faire face à l’inflation.

Dans le détail, pour les lignes à grande vitesse (LGV), la majoration pour les transporteurs s’élèvera à +7,6% en 2024, puis +2,9% en 2025 et +1,9% en 2026. Pour les «services conventionnés» (Intercités et TER), la hausse affichée atteindra +8% l’an prochain, puis +6,4% en 2025 et +5% en 2026. Des hausses qui devraient forcément se répercuter sur les voyageurs.

«Il y aura forcément des répercussions, puisque les péages pèsent 40% du prix d’un billet. D’autant que les coûts d’entretien des TGV doivent être intégralement couverts par les recettes commerciales», insiste un administrateur de SNCF Voyageurs dans Le Parisien. «Les péages viennent s’ajouter à l’explosion de la facture d’électricité, notamment», conclut-il. 

PARMI LES PLUS CHÈRES D’EUROPE

Et pour cause, en France, le prix d’un billet de train dépend de plusieurs taxes, dont la plus importante est la redevance. Elle équivaut à 40% du prix d’un billet et compte parmi les plus chères d’Europe. À titre de comparaison, cette redevance s’élève à 30% du prix du billet en Allemagne, et à 15% en Suède.

Cette différence s’explique par le fait que cette taxe constitue une ressource essentielle pour SNCF Réseau. «Le modèle français est à part en Europe : 100% de l’entretien et de la rénovation de notre réseau structurant repose sur les péages, tandis que d’autres pays européens ont fait le choix de subventionner le gestionnaire d’infrastructure pour maintenir des péages faibles», expose le gestionnaire dans Le Figaro.

Par ailleurs, la SNCF s’est engagée auprès de l’État actionnaire (reprise de la dette de 35 milliards d’euros) à retrouver l’équilibre financier en 2024. Deux solutions s’offrent ainsi aux régions et à SNCF Voyageurs. Soit une nouvelle augmentation des prix, soit une «optimisation de l’offre». Autrement dit, une réduction du nombre d’allers-retours sur certaines lignes, pour privilégier les plus rentables.

Le but est d'assurer la sécurité de 109 sites jugés sensibles situés en région francilienne.

«Cela peut aussi être les deux, chaque collectivité prendra ses décisions en fonction de sa situation», conclut Michel Neugnot, président de la commission Transports et mobilités de Régions de France.

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