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Depuis le mois de novembre, des enfants et enseignants de l’école primaire de Boëge en Haute-Savoie souffrent d’une allergie dont l’origine reste non-identifiée. Deux enfants ont même dû être déscolarisés. Explications.

Une allergie étrange qui ne semble pour l’instant toucher qu’une seule école primaire. À Boëge, en Haute-Savoie, plusieurs élèves et enseignants souffrent d’une allergie dont l’origine est inconnue. Maux de tête, éruptions cutanées, gêne respiratoire… Ces symptômes se déclencheraient 30 minutes après leur arrivée dans l’école et disparaissent une fois rentrés chez eux.

Comment se sont déclenchées ces allergies ? Tout commence en novembre 2022, quand les élèves de la classe de CM2 suivent un cours d’initiation à l’escrime et portent des masques. Plus de la moitié d’entre eux se mettent alors à développer des éruptions cutanées, des boutons, des rougeurs et même des démangeaisons. D’autres ressentent des irritations oculaires, des maux de ventre et parfois une gêne respiratoire.

Et depuis, la situation ne s’est pas améliorée. Les allergies touchent aussi bien les enseignants que les élèves, et deux d’entre eux ont dû être déscolarisés tellement leurs symptômes étaient handicapants, malgré la prise d’antihistaminiques. Des bilans sanguins ont en effet montré la présence d’une allergie, mais sans toutefois parvenir à l’identifier.

La maire du village désarmée

Une situation qui laisse les locaux perplexes. “On n’a rien changé, a assuré la maire de la commune à nos confrères de BFMTV. On n’a pas changé de fournisseur pour les produits de chauffage et d’entretien (…). On a vérifié, on a sorti toutes les fiches produits”, affirme-t-elle, ajoutant “qu’il ne rentre rien dans l’école qui ne soit pas homologué pour les collectivités et, dans la mesure du possible, pour les collectivités accueillant du jeune public”. Et malgré une désinfection complète de l’ensemble du mobilier de l’école pendant les vacances de février, les allergies n’ont pas ralenti.

Cette école a huit ans et il n’y a jamais eu de souci, conclut Fabienne Scherrer. Je suis un peu désarmée”. La maire attend désormais les résultats d’analyses de l’air réalisées pendant plusieurs jours courant mars : ils devraient être connus entre le 15 et le 20 avril prochain. “On est suspendus aux résultats de cette analyse”, confirme-t-elle.

De son côté, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a été saisie et a ouvert une enquête. “Les symptômes présentés à ce stade sont transitoires et sans signe de gravité, indique l’agence sanitaire. L’investigation classique préliminaire n’a pas permis d’objectiver une cause évidente aux symptômes déclarés.”

Des questionnaires ont également été envoyés aux parents afin de renseigner la fréquence des symptômes et leur nature, et surtout pour aider à “envisager des hypothèses”.

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