Qui n’a jamais été tenté de zyeuter le téléphone de son partenaire ? La pratique semble se banaliser. D’après une étude réalisée par l’IFOP pour le Journal du Geek en avril 2023, 41 % des Français auraient déjà été victimes de ce que l’on appelle le snooping au sein de leur couple. L’étude a même révélé que 21 % des hommes entre 18 et 24 ans s’étaient déjà vus confisquer leurs téléphones par leur conjoint (source 1).
Qui espionne le plus ?
« Le snooping est pratiqué particulièrement par les jeunes et notamment les jeunes femmes », indique l’étude. L’étude, réalisée auprès de 2 600 personnes, montre que 40 % des interrogés auraient déjà pratiqué ce phénomène. De fait 44 % des femmes admettent avoir regardé le téléphone de leur partenaire et 78 % des femmes de moins de 25 ans ont eu recours à cette pratique.
Le snooping symptôme d’un climat de tension
Le snooping semble particulièrement présent dans les couples où d’autres problématiques sont présentes. 56 % des Français ayant déjà été victimes de violence physique de la part de leur partenaire rapportent que celui-ci regarde leur téléphone. Le snooping pourrait donc être un symptôme d’un climat de tensions et de violences conjugales. « Les personnes ayant été victimes de violences physiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire sont également beaucoup plus nombreuses à avoir subi une intrusion à leur insu dans leur téléphone, de même que celui-ci a pu leur être confisqué, a constaté Louise Jussian de l’Ifop pour Le Point. On voit bien que le smartphone de l’autre est non seulement un objet de curiosité et de suspicion, mais aussi un moyen de chantage et d’isolement. »
La pratique du snooping serait par ailleurs particulièrement axée sur les échanges du partenaire avec les autres. 50 % des personnes interrogées auraient trouvé quelque chose en fouillant le portable de leur partenaire, près d’un tiers aurait par exemple découvert que leur partenaire leur mentait.