Karim Bouamrane veut montrer l’exemple. Le maire socialiste de Saint-Ouen a annoncé, à l’occasion de la Journée internationale du droit des femmes, qu’à partir du 27 mars, les salariées de la mairie de la ville atteinte d’endométriose ou de règles douloureuses pourront poser jusqu’à deux jours de congé, sur présentation d’un certificat médical.
Ce congé menstruel est une première en France. À partir de cette date, les femmes concernées auront la possibilité de choisir entre faire du télétravail, poser deux jours de congé ou d’aménager leur emploi du temps, “sans qu’aucun jour de carence ne leur soit décompté”. Selon le ministère de la Santé, 10 % des Françaises souffrent d’endométriose, cette maladie est maintenant reconnue comme une affection longue durée.
Une décision forte
“Sur les 2 000 personnes qui travaillent pour la ville, 60 % sont des femmes. C’est en discutant avec elles que je me suis rendu compte que la moitié souffrait en silence. Un sujet mis de côté sinon tabou. Il fallait prendre des décisions fortes pour les soulager”, a expliqué l’édile dans un communiqué. Une mesure saluée par une agente de la ville : “C’est très bien pour les femmes qui souffrent depuis des années alors que personne n’en parle”, rapporte BFM.
Au micro de BFM TV Paris Île-de-France, l’animatrice Enora Malagré a encouragé cette mesure : “C’est donner la possibilité à toutes les agentes audoniennes de pouvoir bénéficier d’autorisation spéciale d’absence lorsqu’elles souffrent de règles douloureuses et d’endométriose”. Dans certains pays du monde, et notamment en Espagne, une loi instaurant un congé menstruel a déjà été votée.