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La ménopause est une période hormonale précédée par une période d’un à quatre ans appelée préménopause (ou périménopause), marquée notamment par des changements dans le cycle menstruel.

Quel est l’impact de la périménopause sur le cycle menstruel ?

Pour la plupart des femmes, la ménopause est marquée par la fin des cycles menstruels mensuels en raison de l’arrêt de la fonction folliculaire ovarienne, rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (source 1).

Toutefois, l’arrêt brutal des cycles ovariens est rare.

Pendant la période hormonale de la préménopause – qui arrive en moyenne à 46 ans – la femme va connaître une fluctuation hormonale, explique le Dr Marion Guiraud, gynécologue médicale et obstétrique. On l’explique car l’ovaire commence à ‘fatiguer’.

Tous les mois, nos ovaires produisent des hormones sexuelles, l’œstrogène et la progestérone. Ce sont elles qui vont nous permettre d’ovuler, puis d’avoir nos règles lorsque les taux sanguins d’œstrogènes et de progestérone chutent. « Pendant la préménopause, l’ovaire fait son travail habituel, mais le mois d’après, il fait une pause. Il ne va plus fonctionner tous les mois. On va commencer à avoir des cycles irréguliers », explique-t-elle.

Quelle est la durée de la préménopause ?

« La préménopause peut durer plusieurs années : un an, deux ans, trois voire quatre ans… puis arrive la ménopause, défini par l’arrêt des règles depuis un an », explique le Dr Guiraud. « En dessous d’un an, on n’est pas encore considérée comme ménopausée ».

Cycle menstruel : comment savoir si l’on est en préménopause ?

Pendant la périménopause, les déséquilibres hormonaux entraînent des modifications au niveau du cycle menstruel, et causent divers symptômes chez beaucoup de femmes.

Un cycle menstruel plus court et/ou irrégulier

La plupart des femmes vont connaître une période un peu chaotique où les ovaires font de l’accordéon : les cycles sont plus courts que 28 jours. Parfois, la femme saute un ou deux cycles.

Des saignements abondants, des caillots, des bouffées de chaleur…

La périménopause s’accompagne souvent d’une carence en progestérone. On sait que la progestérone a pour rôle d’atrophier la couche interne de l’utérus. En cas de carence, cette couche devient très épaisse et contient plus de vaisseaux sanguins qu’à la normale, indique le Dr Guiraud.

Résultat : les règles peuvent être abondantes, parfois avec la présence de caillots.

Il peut aussi y avoir d’autres symptômes comme des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, des troubles du sommeil, de la fatigue, un syndrome prémenstruel (les seins sont tendus, l’humeur est irritable…). Ces derniers apparaissent de façon irrégulière. « Certains mois, rien ne se passe, l’ovaire travaille normalement, puis soudainement il ne travaille plus, il y a une chute d’hormones et certains de ces symptômes peuvent apparaître », indique la gynécologue.

Les solutions contre les règles abondantes pendant la préménopause

Quand les saignements surviennent sans s’annoncer, qu’ils sontabondants, parfois avec caillots, qu’ils durent plus longtemps, que les règles sontdouloureuses… la situation devient embarrassante.

Adapter sa contraception à partir de l’âge de 40 ans

Le risque de caillot sanguin (thrombose veineuse) augmente chez une femme de plus de 40 ans, surtout chez celle qui prend une pilule œstroprogestative.

Au-delà de 40 ans, on arrête la pilule œstroprogestative. On passe au stérilet au cuivre (donc sans hormones), à la pilule progestative, à l’implant ou au stérilet hormonal, tous à base de progestérone », indique le Dr Guiraud.

Le stérilet hormonal peut être une solution contre les règles abondantes. Il délivre de petites doses de progestérone qui agissent au niveau de l’utérus et empêchent sa paroi, l’endomètre, de se multiplier de façon anarchique. Résultat : les règles diminuent fortement.

À quel âge les règles s’arrêtent et la ménopause commence ?

La ménopause se déclare entre 45 et 55 ans. Prendre une contraception pendant la préménopause peut parfois « cacher » l’arrivée de la ménopause.

Si l’on a une méthode de contraception naturelle ou si l’on est sous stérilet au cuivre pendant la préménopause, on commence à avoir naturellement des cycles irréguliers et d’autres symptômes de la préménopause.

Si l’on prend une contraception hormonale à base de progestérone, on a généralement moins de symptômes, mais on n’a plus ses règles. Résultat : on a du mal à savoir à quel moment on est ménopausée, rapporte le Dr Guiraud.

« Je conseille généralement d’arrêter de prendre sa contraception hormonale à 50 ans, et de réaliser un dosage hormonal pour voir où l’on en est. Si une femme a des cycles irréguliers qui reviennent, cela veut dire qu’elle n’est pas encore ménopausée, donc elle peut reprendre un contraceptif à base de progestérone ».

Pour lutter contre les signes de la préménopause

On se tourne vers des solutions alternatives, conseille la gynécologue : phytothérapie (plantes), aromathérapie, phyto-œstrogènes, médicaments (ABUFÈNE) ou encore des compléments alimentairesl’efficacité de ces solutions est aléatoire d’une femme à l’autre. Certaines vont être soulagées, d’autres non.

À noter : « il n’est pas possible de prescrire letraitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause pour lutter contre les symptômes de la préménopause », indique la spécialiste. « Si une femme en préménopause le prend sans être totalement ménopausée, elle prend le risque d’avoir un surdosage d’hormones dans le corps ».

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