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Est-il normal d’avoir envie d’hiberner alors même que le printemps arrive ? Oui, et c’est certainement dû aux pollens. Explications avec l’allergologue Edouard Seve.

Parce que la nature renaît et que l’humeur s’améliore, le printemps est traditionnellement associé à un regain de vie et de forme. Mais pas pour tout le monde : environ 25% de la population française est allergique aux pollens, et avec eux viennent une certaine fatigue. Mais pourquoi, exactement ?

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Inflammations et rhinites : les deux mamelles de l’épuisement

Il y a tout, d’abord, une question immunitaire. “Une allergie crée une inflammation au niveau des voies respiratoires”, pose ainsi d’emblée Edouard Seve. “Et cela crée évidemment une certaine fatigue.” Un épuisement relatif qui n’est donc pas dû au pollen en tant que tel, mais à la réaction de votre système immunitaire, qui mobilise ses cellules contre l’agression d’un corps étranger.

Ensuite, il y a le problème de la respiration à proprement parler : “Si l’allergie provoque une rhinite et donc un nez bouché, vous respirez moins bien le jour… mais aussi la nuit. Résultat : votre sommeil est moins réparateur, et vous êtes donc fatigué(e).”

Lire aussi :Vos allergies vous empêchent de dormir ? Voici ce que vous devriez faire pour (enfin) récupérer

Antihistaminiques: une solution et un problème

La solution pour ne plus souffrir des symptômes d’une réaction allergique et de la fatigue qu’elle provoque? Prendre, évidemment, des antihistaminiques. “Le problème, c’est que certains traitements, notamment ceux de l’ancienne génération, peuvent avoir un effet sédatif.” Oui, c’est donc un comble, mais dans ce cas précis, la solution ressemble au problème.

“Cela dit, les effets peuvent varier d’une personne à l’autre. Il faut essayer pour voir. Mais nous conseillons quoi qu’il arrive aux gens de prendre leur traitement le soir, au moment du coucher. Au pire, ils dormiront bien. Mais si vous le prenez le matin, vous risquez effectivement d’avoir envie de faire la sieste à midi. Sans parler des risques si vous conduisez.”

Mais cela ne doit bien sûr pas vous empêcher de solliciter l’aide d’un(e) professionnel(le). Si le problème persiste ou s’aggrave, un(e) allergologue pourra certainement vous accompagner, pour mieux profiter du printemps prochain.

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