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Des scientifiques de la South Yale University aux Etats-Unis ont publié un communiqué révélant pour quelles raisons, d’après leurs recherches, certaines personnes souffrent de la «coulrophobie», la peur des clowns, plus répandue qu’on ne l’imagine.

Pourquoi avons-nous peur des clowns ? Des chercheurs de la South Yale University ont mené l’enquête, afin de retracer les origines de la coulrophobie, un phénomène répandu dans le monde entier. Leur étude a été publiée dans le International Journal of Mental Health le 14 mars 2022.

Si de nombreuses explications possibles à cette phobie ont été avancées dans la littérature académique, surement influencée par l’émergence des films d’horreur tels que «Ça», inspiré du livre éponyme de Stephen King, ou encore le serial killer John Wayne Gacy, aucune étude n’a spécifiquement identifié ses origines.

Pour ce faire, les chercheurs américains ont conçu un questionnaire psychométrique pour évaluer la prévalence et la gravité de la coulrophobie. Le questionnaire sur la peur des clowns a été rempli par un échantillon international de 987 personnes, âgées de 18 à 77 ans.

Ainsi, plus de la moitié des personnes interrogées (53,5 %) ont déclaré avoir peur des clowns, au moins dans une certaine mesure, et 5 % d’entre elles ont déclaré avoir «extrêmement peur» d’eux, selon l’étude. Comme les autres peurs maladives, la coulrophobie diminue avec l’âge, et est plus répandue chez les femmes que les hommes.

Une apparence qui déstabilise

Dans un second questionnaire adressé aux 53,5 % de personnes qui avaient affirmé avoir au moins un certain degré de peur des clowns, ce dernier a révélé que la principale cause de cette phobie était leur apparence.

En effet, le fait qu’ils soient maquillés et leurs traits exagérés, leur donnant un aspect pas tout à fait humain, suscite un sentiment direct de menace. Les signaux émotionnels étant dissimulés, ils créent de l’incertitude, rappelant la mort, l’infection ou les lésions sanguines, et suscite le dégoût ou l’évitement. 

Les représentations négatives de ces personnages hauts en couleur dans la culture populaire perpétuent cette image effrayante, même si la plupart des interrogés ont indiqué ne jamais avoir eu d’expérience négative avec l’un d’eux. Certaines personnes craignent ainsi Ronald McDonald, la mascotte de la chaîne de restauration rapide, bien qu’il ne soit pas censé effrayer.

Néanmoins, d’après les chercheurs, d’autres questions restent en suspens. Par exemple, si le maquillage qui masque les émotions suscite la peur, les personnes dont le visage est peint en animal produisent-elles le même effet ? Ou bien y a-t-il quelque chose de plus particulier dans le maquillage des clowns qui suscite cette peur ? Une prochaine étude tentera d’y répondre.

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