Spread the love


Les dernières années de pandémie ont eu un effet incubateur sur le développement des technologies médicales, et les études sur les vaccins se sont révélées particulièrement prometteuses grâce à la mobilisation mondiale autour du développement du vaccin Covid-19. Pfizer a également investi dans la technologie de l’ARNm et a déjà commencé à recruter pour des essais cliniques de vaccins antigrippaux et contre le zona. Cette technologie a connu une accélération de 12 à 18 mois grâce au succès du vaccin Covid-19.

La technique prometteuse des vaccins à ARN messager

Si des financements continuent d’être attribués à la recherche, Moderna est confiant quant à sa capacité à offrir des vaccins à ARNm pour toutes sortes de maladies dans les cinq ans. La synthétisation chimique des vaccins à ARNm rend possible leur production massive et rapide. Moderna a récemment lancé la phase III d’un essai portant sur son vaccin contre le mélanome à base d’ARNm. Ce vaccin est administré au même moment que le médicament d’immunothérapie existant Keytruda, et il a permis de réduire de 44 % le risque de décès ou de réapparition du cancer. Le Dr Paul Burton, directeur médical de Moderna, a déclaré développer cette technique de vaccins à ARNm personnalisés à différents types de tumeurs et de maladies d’ici 5 à 10 ans.

« Les vaccins à ARN personnalisés contre le cancer ont la propriété d’activer et d’entraîner les lymphocytes T à mieux reconnaître et détruire les cellules cancéreuses », explique l’équipe Moderna.

La molécule d’ARN messager synthétique injectée ordonne aux cellules saines de fabriquer des protéines, les antigènes qui existent seulement chez les cellules cancéreuses. Notre système immunitaire va s’entraîner à reconnaître ces protéines comme étant “ennemies”. Les lymphocytes T, une fois entraînés, seront plus efficaces pour détecter et combattre les cellules cancéreuses porteuses des mêmes protéines, sans abîmer les cellules saines à proximité qui, elles, ne portent pas ces fragments de protéines. Pour personnaliser le vaccin à chaque tumeur spécifique, les médecins prélèvent d’abord une biopsie de la tumeur du patient et l’envoient à un laboratoire, où son matériel génétique est séquencé afin d’identifier les antigènes qui ne sont pas présents dans les cellules saines. Après avoir identifié les antigènes les plus prometteurs, leurs ARNm sont ensuite fabriqués et intégrés dans un vaccin personnalisé (source 1). 

D’autres maladies visées par cette technique

Le modèle de vaccination à ARNm est applicable à plusieurs types de maladies, pas seulement les cancers. Les laboratoires travaillent également sur d’autres maladies infectieuses telles que le virus Zika et le cytomégalovirus, et l’Institut national de la santé des États-Unis a lancé des essais préliminaires de vaccins expérimentaux à ARNm contre le VIH. Moderna développe également une thérapie inhalée à partir d’ARNm contre la mucoviscidose.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *