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La Ligue des droits de l’Homme a mis en cause, ce dimanche 26 mars, la responsabilité des forces de l’ordre dans les violences survenues à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où une manifestation contre des retenues d’eau a donné lieu samedi à des affrontements.

Les forces de l’ordre pointées du doigt. La Ligue des droits de l’Homme a dénoncé certains actes irresponsables de policiers et gendarmes présents lors de la manifestation organisée, samedi 25 mars, contre les projets de méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). 

«De manière générale, nous avons constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes sur les lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel qu’en soit le coût humain», écrit la LDH, qui avait mandaté sur place 22 membres de plusieurs observatoires des libertés publiques et des pratiques policières.

«Dès l’arrivée des cortèges, les gendarmes leur ont tiré dessus»

A l’appel du collectif «Bassines non merci», du syndicat Confédération paysanne et du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, des milliers de personnes – 6.000 selon les autorités, 30.000 selon les organisateurs – ont manifesté samedi à Sainte-Soline, où l’un de ces réservoirs d’eau destinés à l’irrigation agricole, contestés de longue date dans la région, est en construction.

Le rassemblement avait été interdit par la préfecture et les autorités avaient mobilisé 3.200 policiers et gendarmes autour du chantier. Selon la LDH, «avant l’arrivée des manifestants sur le site», des gendarmes montés sur 20 quads sont venus à leur contact et «les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz lacrymogène».

«Dès l’arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus» avec des grenades lacrymogènes, assourdissantes et explosives «de type GM2L et GENL», ainsi que des LBD 40, tirés parfois depuis les quads en mouvement, ajoute-t-elle dans une première synthèse des observations faites samedi.

Plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre

«Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges» et les détonations «étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours», selon la Ligue, qui estime que «le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place».

La LDH met également en cause des tirs de grenades lacrymogènes en direction d’élus qui protégeaient des blessés, et «plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours», dont un dans une zone «totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes».

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