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Marine Le Pen refusera d’être Première ministre en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et de victoire du Rassemblement national à des élections législatives anticipées, souhaitant se consacrer à la présidentielle de 2027, assure-t-elle ce samedi 1er avril, dans un entretien à Ouest-France.

Le Rassemblement National (RN), porté par de bons sondages, apparaît comme la force politique qui profite le mieux de la crise politique et sociale actuelle. Mais Marine Le Pen refusera d’être Première ministre en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et de victoire du parti à des élections législatives anticipées, a-t-elle assuré, ce samedi 1er avril, dans un entretien à Ouest-France.

En cas de dissolution, «je pense que nous pouvons envisager une majorité», estime la cheffe de file des députés RN. Il y aurait alors «un Premier ministre Rassemblement national à la tête d’une équipe composée des forces politiques qui souhaiteront participer à un gouvernement d’union nationale», moi, «j’envisage d’être présidente de la République» en 2027, a ajouté la triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle.

«Emmanuel Macron a peur du peuple»

En cas d’accession à l’Elysée, elle assure qu’elle reviendra sur la réforme d’Emmanuel Macron et le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Pendant la campagne présidentielle de 2022, Marine Le Pen a défendu le maintien de la retraite à 62 ans, souhaitant cependant permettre aux Français rentrés avant 20 ans sur le marché du travail de partir à 60 ans s’ils ont cotisé au moins 40 annuités.

«Je proposerais à la représentation nationale, ou par référendum, d’adopter (cette) réforme», affirme-t-elle dans Ouest-France, dénonçant «la relation toxique» qu’entretient le chef de l’Etat avec les Français, «qu’il jette les uns contre les autres, en exacerbant les tensions».

Après avoir longtemps réclamé un référendum sur les retraites, Marine Le Pen a appelé à la dissolution de la chambre basse après l’utilisation du 49.3 et le rejet de la motion de censure. «Emmanuel Macron n’ira pas au référendum, il a peur du peuple», estime la députée RN.

Et «il ne procédera à une dissolution que s’il y est contraint», c’est-à dire, selon elle, «en cas de drame». Au RN, certains cadres restent inquiets des risques d’élections législatives anticipées. En recueillant 22% d’intentions de vote, le parti d’extrême droite améliorerait certes de trois points son score de juin, selon une étude Harris Interactive réalisée début mars, mais il n’aurait gagné qu’une dizaine de députés, très loin de toute majorité, fût-elle relative.

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