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Les responsables du CHU de Nantes ont dévoilé lundi soir leurs intentions pour la répartition de l’offre de soins à l’horizon 2027, année de la mise en service attendue du nouveau CHU sur l’île de Nantes. Comme prévu, le pôle hospitalier Hôtel-Dieu fermera ses portes. Ses activités, dont les urgences, la maternité et la pédiatrie, seront transférées sur le futur site de l’île de Nantes, actuellement en construction. Doté de 1.241 lits et 286 places, le nouvel hôpital proposera sur un même lieu « l’ensemble des spécialités médico-chirugicales », ce qui n’est « pas le cas actuellement » en raison de la dispersion de certains services à Saint-Herblain, notamment la cardiologie et la neurologie. « Ce sera un vrai plus pour les patients et les professionnels », insiste Philippe El Saïr, directeur du CHU de Nantes.

Les bâtiments seront tous reliés à un plateau technique central où l’on trouvera les blocs opératoires et l’imagerie médicale, « facilitant ainsi le parcours des patients ». Les unités de consultations et d’hospitalisations seront positionnées sur la partie sud, face à la Loire. Les urgences seront côté nord, avec les soins critiques, dont la capacité en lits augmentera « de 10 % par rapport à aujourd’hui ». L’hôpital de l’île de Nantes sera toutefois consacré aux courts séjours, 64 % des visites seront en effet en ambulatoire. Les soins de suite et la convalescente s’effectueront sur d’autres sites du CHU.

De nombreuses consultations à Saint-Herblain

A Saint-Herblain, l’hôpital nord-Laënnec, qui devait initialement être entièrement sacrifié, restera en partie ouvert. La décision, qui avait été prise en 2021 en raison des « projections démographiques » et de la crise Covid-19, est confirmée par le CHU. Un peu plus d’un tiers des bâtiments actuels seront sauvegardés. Mais l’offre de soins du site y sera finalement plus complète que ce qu’on aurait pu imaginer. L’hôpital Laënnec sera en effet en partie spécialisé sur la prise en charge des pathologies liées à la vieillesse et des maladies chroniques. Des spécialités de cardiologie, pneumologie, neurologie, médecine polyvalente, centre du sommeil, douleurs et soins palliatifs y seront présentes. Il y aura également une unité de soins intensifs, ainsi qu’une unité saisonnière (pour faire face aux épidémies). Environ 200 lits y seront installés au total, au lieu des 140 annoncés initialement.

Mais ce n’est pas tout. Laënnec disposera aussi d’un plateau de consultations et d’examens étoffé, répondant à « toutes les spécialités du CHU ». L’idée étant de « proposer un accès aux soins de proximité pour les habitants du nord de l’agglomération ». Une majorité des flux futurs sur Laënnec sera liée à ces consultations interdisciplinaires. « Tout ce qui nécessitera un acte chirurgical lourd sera renvoyé sur l’île de Nantes », précise Philippe El-Saïr. Ce projet pour Laënnec nécessitera d’investir 20 millions d’euros en modernisant les équipements. Quant aux bâtiments non conservés, ils feront l’objet d’un appel à projets (AMI).

Les sites hospitaliers Saint-Jacques (psychiatrie, rééducation et gériatrie), Bellier (gériatrie), Pirmil (soins longue durée) Beauséjour (longue durée) et Seilleraye (longue durée) seront conservés par le CHU de Nantes. La faculté de médecine sera transférée sur l’île de Nantes. Au total, sur l’ensemble des sites, le nombre de lits de court séjour sera moindre qu’actuellement, tandis que le nombre de lits de long séjour sera légèrement supérieur, avance le CHU. L’effectif du personnel sera stable, assure également le directeur Philippe El Saïr.

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