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dolgachov via Getty Images

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La masse grasse au niveau de l’abdomen est bien connue pour favoriser l’apparition de maladies métaboliques telle que le diabète de type 2 et, fortement corrélée au développement de pathologies cardiovasculaires. Une étude récente menée par notre laboratoire a montré que la localisation de la masse grasse influence également l’utilisation des graisses à l’exercice menant ainsi à une perte de poids plus ou moins importante.

21 jeunes femmes (22 ans, à plus ou moins 6 mois près) normo-pondérées et ne souffrant d’aucune pathologie ont participé à cette étude. Ces femmes ont été divisées en deux groupes suivant la répartition de leur masse grasse (masse grasse abdominale vs masse grasse des membres inférieurs). Les capacités physiques maximales de départ n’étaient pas différentes entre les deux groupes.

Les sujets ont ensuite réalisé un exercice de 45 min à 65% de leur capacité maximale d’exercice, ce qui représente un effort prolongé d’intensité modérée semblable à un footing peu intense. Nos résultats montrent que les femmes possédant peu de masse grasse abdominale et plus de masse grasse au niveau des fessiers et des membres inférieurs utilisent plus facilement les graisses au cours de cet exercice.

Ainsi, les femmes possédant plus de masse grasse abdominale n’utilisent pas leur réserve adipeuse et puisent dans les sucres (glycogène, glucose) pour fournir l’énergie nécessaire à la réalisation de l’exercice. A contrario, les femmes possédant plus de masse grasse au niveau des fessiers et membres inférieurs ont plus de facilité à mobiliser leurs réserves en graisses et peuvent ainsi espérer une perte de masse grasse (et donc de poids !) plus importante suite à une pratique physique régulière.

Ces résultats ont été obtenus chez des femmes sans surpoids. Sachant qu’en théorie l’épargne des sucres à l’exercice (et donc l’utilisation des graisses) recule l’apparition de la fatigue, nos résultats montrent également qu’une localisation des graisses au niveau des fessiers et des membres inférieurs est susceptible de favoriser la performance sportive en retardant la sensation d’épuisement.

Ce billet est publié dans le cadre de l’opération Têtes Chercheuses, qui permet à des étudiants ou chercheurs de grandes écoles, d’universités ou de centres de recherche partenaires de promouvoir des projets innovants en les rendant accessibles, et ainsi participer au débat public.

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