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Saxenda et Ozempic sont deux médicaments de régime dans le viseur de l’Agence européenne du médicament (EMA). Le premier, à base de liraglutide est utilisé dans le cadre d’un programme de perte de poids, tandis que le second (à base de semaglutide) est utilisé chez les diabétiques de type 2, pour mieux contrôler leur diabète en complément d’autres mesures hygiénodiététiques.

L’agence irlandaise des médicaments a envoyé une notification à l’EMA concernant d’éventuelles complications liées à l’usage de ces médicaments. Plus précisément, l’agence irlandaise rapporte trois cas suspects : deux où les personnes ayant pris ces médicaments ont rapporté avoir eu des pensées suicidaires, et un où il était question de pensées d’automutilation. Ce risque n’est par ailleurs pas indiqué noir sur blanc sur les notices des médicaments circulant en Europe.

C’est suite à ce signalement que l’Agence européenne du médicament s’est saisie du sujet. Son enquête visera à déterminer si des mesures de protection des patients doivent être prises concernant ces médicaments, telles que la suspension de l’autorisation de mise sur le marché ou le retrait pur et simple de ces spécialités.

Les médicaments en question sont des analogues (ou agonistes) du GLP-1, pour glucagon-like peptide 1, hormone physiologique exerçant plusieurs effets sur la régulation du glucose et de l’appétit, en stimulant la sécrétion d’insuline. Outre le Saxenda et l’Ozempic, d’autres médicaments analogues du GLP-1, notamment le Wegovy, pourraient eux-aussi exposer à un risque de pensées suicidaires ou d’automutilation.

L’EMA a annoncé à la presse qu’elle “informera sur la question lorsque les résultats [de son enquête] seront disponibles”.

Dans un communiqué que l’agence de presse Reuters (Source 1) a pu se procurer, le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk, qui commercialise ces médicaments, a déclaré que “la sécurité des patients était sa priorité absolue” et qu’il “traitait tous les rapports d’effets indésirables avec le plus grand sérieux”. L’entreprise assure que les données de sécurité ne montrent “aucune association causale” entre l’usage de ces médicaments et la survenue de pensées suicidaires ou d’automutilation.

Notons que ces substances sont actuellement vantées sur les réseaux sociaux par certains influenceurs et influenceuses, pour perdre du poids de manière particulièrement efficace. Reste qu’en dehors d’une prise en charge médicale adéquate, l’injection de ces médicaments n’est pas sans risques.

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