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Le traitement de l’otite varie en fonction du type d’otite, de sa sévérité et de l’âge du patient. En cas de signes évocateurs d’otite (comme une douleur dans l’oreille ou une sensation d’oreille bouchée…), il est préférable de consulter un médecin afin d’obtenir un diagnostic précis.

Différents traitements en fonction du type d’otite

L’otite moyenne aiguë (OMA) et l’otite externe sont les formes d’otite les plus fréquentes. L’otite séreuse et le barotraumatisme sont des types d’otite particuliers sans origine infectieuse. Enfin, l’otite interne (ou labyrinthite) est rencontrée plus rarement.

Comment soigner une otite moyenne aiguë ?

L’otite moyenne aiguë (OMA), est habituellement la conséquence d’un premier épisode de rhinopharyngite. On la reconnaît à la douleur qui « tape » l’oreille (otalgie) et à une baisse de l’audition souvent accompagnées de fièvre, et parfois même de vertiges ou d’acouphènes.

Afin de soulager ces symptômes pénibles comme la douleur et parfois la fièvre, il convient de prendre du paracétamol. Mieux vaut éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène sans avis médical.

Le recours aux antibiotiques n’est pas systématique si l’otite est congestive. En effet, celle-ci est d’origine virale dans 90 % des cas, les antibiotiques n’ont donc pas d’utilité. Habituellement, les symptômes disparaissent en moins d’une semaine.

En revanche, en cas de signes d’otite purulente (présence de sécrétions purulentes épaisses jaunes ou orangées dans le conduit externe de l’oreille) ou de symptômes sévères de surinfection bactérienne (douleurs intenses, fièvre…), le médecin peut choisir de prescrire des antibiotiques. Le plus souvent, il s’agit d’amoxicilline parfois d’acide clavulanique s’il n’y a pas d’allergie aux pénicillines. Bien traité, ce type d’otite guérit en moins de 10 jours. Des épisodes d’otites moyennes récidivantes peuvent aussi justifier la prescription d’un traitement antibiotique plus puissant ou à faible dose, mais sur une durée plus longue.

Si vous souffrez d’une rhinopharyngite associée à l’otite, il est recommandé de se moucher régulièrement et de réaliser des lavages du nez avec du sérum physiologique environ 6 fois par jour.

En cas de fièvre, ne vous couvrez pas trop et buvez régulièrement.

Quels médicaments en cas d’otite externe ?

L’otite externe entraîne une douleur intense, des démangeaisons et un écoulement de l’oreille. C’est la fameuse otite « du baigneur », très fréquente. Elle est la conséquence de la macération au niveau du conduit externe de l’oreille après la baignade. Il est donc préférable de se sécher délicatement les oreilles après être sorti(e) de l’eau et de veiller à ce que celles-ci ne restent pas humides. Le risque est le même avec l’utilisation répétée et inadaptée des gouttes auriculaires.

L’ otite externe est due à une bactérie ou à un champignon. Le traitement comprend des gouttes auriculaires antibiotiques ainsi que l’application d’un antiseptique ou d’un antifongique local. Si les symptômes persistent, l’ORL peut avoir recours à l’incision et au drainage de la partie infectée.

Comment soulager l’otite séreuse ?

L’otite séreuse n’est pas douloureuse mais elle entraîne une légère perte d’audition liée à l’accumulation de liquide à l’arrière du tympan. Elle est fréquente chez l’enfant et le bébé. Généralement ce type d’otite disparaît sans traitement en quelques semaines à mois (parfois jusqu’à trois mois).

Néanmoins, si la perte auditive est handicapante et si le médecin ORL le juge nécessaire, un traitement par paracentèse puis par pose de diabolos (aussi appelés « yoyos ») dans l’oreille peut être réalisé (surtout chez l’enfant). Ces petits tuyaux en plastique permettent au pus de s’écouler naturellement à travers le tympan.

Une intervention chirurgicale peut également être envisagée en cas d’otite séreuse chronique, si le médecin ORL estime que les végétations (glandes adénoïdes) sont trop volumineuses et qu’elles bloquent les trompes d’Eustache. Cette intervention consiste à retirer les végétations (ablation des végétations) sous anesthésie générale.

Calmer la douleur en cas d’otite barotraumatique

L’otite barotraumatique correspond à une lésion des tissus de l’oreille provoquée par une variation brutale de la pression de l’air (en plongée, à bord d’un avion…).

Le plus souvent bénigne, elle est traitée à l’aide de décongestionnants administrés par voie nasale et des antalgiques. Parfois, lorsque le rétablissement est lent, le médecin peut administrer des corticoïdes sous forme de pulvérisations nasales ou de comprimés.

Le barotraumatisme de l’oreille interne peut parfois nécessiter une intervention chirurgicale pour prévenir une perte auditive permanente.

Comment calmer une otite interne (ou labyrinthite) ?

C’est une infection rare de l’oreille interne. Elle a le plus souvent une origine virale. Les symptômes possibles sont une perte d’audition, des vertiges, des bourdonnements, des nausées…

Le traitement passe par du repos, la prise d’antinauséeux et d’antivertigineux. Les autres traitements dépendent de la cause : antibiotiques (en cas d’infection bactérienne), antiviraux (en cas de cause virale), des anti-inflammatoires corticoïdes (en cas d’origine inflammatoire). En outre, une intervention chirurgicale peut aussi être nécessaire pour évacuer une accumulation de pus dans le vestibule ou le rocher.

Paracétamol, ibuprofène… : comment calmer la douleur et la fièvre ?

Si vous souffrez d’une douleur à l’oreille (otalgie) associée ou non à un état fébrile, l’idéale est de prendre du paracétamol, antalgique et antipyrétique. Mieux vaut éviter le recours aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) de type ibuprofène sans avis médical.

En cas de douleurs plus intenses ou persistantes, la prescription d’une association codéine-paracétamol peut se révéler utile. La consultation d’un médecin est alors indispensable.

Otite : les antibios ne sont pas toujours la solution

Le recours aux antibiotiques est loin d’être systématique en cas d’otite. Les antibiotiques ne sont prescrits par le médecin qu’en cas de suspicion d’infection bactérienne (le plus souvent dans le contexte d’une otite moyenne diagnostiquée). Néanmoins, chez le nourrisson, l’antibiothérapie peut être systématiquement instaurée afin d’éliminer tout risque de complications infectieuses (méningite et mastoïdite notamment).

Quel est le meilleur antibiotique pour une otite ?

D’une façon générale, on prescrit de l’amoxicilline en première intention. D’autres antibiotiques peuvent être proposés en fonction des cas :

  • L’association amoxicilline + acide clavulanique si l’amoxicilline seule n’est pas suffisante ou en cas de signes de conjonctivite associés.
  • Le cefpodoxime est employé en cas d’allergie aux pénicillines.
  • Le cotrimoxazole convient en cas d’allergie à la fois aux pénicillines et aux céphalosporines.
  • Les injections intramusculaires de ceftriaxone sont réservées aux personnes qui sont dans l’impossibilité de prendre un traitement par voie orale.

Dans tous les cas, il convient de respecter la posologie et la durée du traitement.

Gouttes auriculaires : quel est leur intérêt ?

Des gouttes auriculaires, contenant un anesthésique local, sont parfois prescrites pour soulager la douleur en cas d’otite du conduit auditif externe d’origine bactérienne. Certaines solutions auriculaires contiennent aussi un antibiotique et parfois un corticoïde.

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