Définition : en quoi consiste cette pratique sexuelle ?
Le dry humping est une pratique sexuelle dite “non pénétrative” qui consiste à frotter ses parties génitales contre sa ou son partenaire ou contre un quelconque objet (couette, coussin, polochon, angle de table…) dans le but de faire monter l’excitation. Cette technique se réalise habillé et ne génère aucun fluide corporel.
Dry humping : un anglicisme à comprendre
Humping vient du verbe anglais “hump” qui dans un argot vulgaire signifie “baiser” (source 1) et du mot « dry » : sec. Sans équivalent en français, l’expression « dry humping » peut toutefois se traduire par “frottement à sec”.
Dry humping : mode d’emploi
Le principe est simple : frotter ses organes génitaux contre un objet du quotidien ou une personne consentante et en restant totalement ou partiellement vêtu. « Je conseille de porter des vêtements à la texture douce et lisse pour éviter les éventuelles irritations lors des frictions avec les parties génitales et l’intérieur des cuisses », précise Corine Rodrigue. Pyjamas en « pilou pilou », short en coton ou encore culotte en satin… à vous de voir.
Le dry humping : en couple ou en solo ?
De la même manière que la masturbation, le dry humping peut s’expérimenter seul.e ou à deux.
Comment optimiser le “frotti-frotta” ?
Des mouvements du bassin plus ou moins rapides, de bas en haut ou de forme circulaire, en variant le rythme ou en changeant la pression, peuvent moduler le degré d’excitation.
Pour ce qui est de « l’accessoire » sur lequel frotter ses parties génitales, la sexothérapeute rétorque : “À chaque personne son inspiration : oreiller, coussin, tabouret… mais avec conscience. Car si pratiquer sur un coin de table peut être intéressant en termes de sensations, son côté anguleux peut aussi s’avérer dangereux.”
Quelle position adopter ?
“Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination (debout, assis, de biais… ) à condition de toujours respecter vos sensations et de rester à l’affût de vos limites. Si la posture devient gênante ou fait mal, on change ou on arrête complètement”, insiste la sexothérapeute.
Avantages : pourquoi s’y adonner ?
“C’est une pratique sexuelle très efficace quand on ne veut pas faire de sexe pénétratif et que l’on veut se protéger des IST (infection sexuellement transmissible) et/ou ne pas tomber enceinte », explique la sexothérapeute.
Le dry humping permet aussi de se découvrir et de savoir ce que l’on aime : « C’est une pratique sexuelle à part à entière. Elle permet d’explorer sa sexualité. Certains pourront même atteindre l’orgasme, surtout les personnes avec un clitoris, même si ce n’est pas une fin en soi », poursuit Corine Rodrigue.
Enfin, comme ces frottements se pratiquent tout habillé, cela ouvre une multitude de lieux pour se lancer : ascenseurs, parcs… En cas de regards indiscrets, il suffira juste de faire une pause comme si de rien n’était !
Quels ont les risques du dry humping ?
Réalisé de manière abusive, le dry humping peut dans certains cas (mais c’est rare) provoquer des irritations ou des brûlures aux niveaux des parties génitales. Rappelons que ces derniers sont extrêmement sensibles par les terminaisons nerveuses qui s’y trouvent, pas moins de 10 000 au niveau du clitoris (source 2).
Des médecins australiens ont d’ailleurs signalé le cas d’un patient trentenaire s’étant retrouvé avec un énorme abcès sur le pénis après avoir réalisé une session un peu hard (source 3). Vous l’aurez compris, en cas de réactions anormales, il sera donc vivement conseillé de prendre rapidement un avis médical.
Parents : comment réagir si on surprend son enfant en plein dry humping ?
« D’abord s’excuser d’avoir interrompu son enfant, puis refermer la porte derrière soi tout doucement et partir. Un peu plus tard, on peut lui demander d’en discuter pour échanger avec lui·elle : préciser qu’il n’y a rien de honteux à se masturber, demander si il·elle a des questions sur la sexualité ou la masturbation », explique Corine Rodrigue.
Ouvrir le dialogue sans jugement
Si votre enfant pose une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre, remerciez-le d’avoir posé cette question et dites-lui que vous allez vous renseigner. Et la sexologue de préciser : « Le but est que votre enfant se sente bien à aborder le sujet de la sexualité avec vous plutôt que de prendre ses infos sur le net !. »
De nombreux ouvrages spécialisés peuvent d’ailleurs aider à aborder cette thématique sans tabou. « Je conseille fortement le livre Corps, Amour, Sexualité : les 100 questions que vos enfants vont vous poser de Charline Vermont. » (source 4).