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Un foyer de grippe aviaire « hautement pathogène » a été détecté dans un élevage de canards des Landes, a-t-on appris ce mercredi auprès de la préfecture, une semaine après d’autres cas dans le Gers, faisant craindre une reprise de l’épizootie.

Ce nouveau cas, détecté à Bordères-et-Lamensans, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Mont-de-Marsan, a conduit la préfète des Landes à adopter des mesures sanitaires dans un périmètre réglementé d’une soixantaine de communes.

Dans un communiqué, la préfecture a également annoncé l’abattage des 8.600 canards présents sur l’élevage concerné.

Après plusieurs mois d’accalmie, ce cas d’influenza aviaire survient quelques jours après la détection d’autres foyers, la semaine dernière, dans le département voisin du Gers, alors que la France avait rétrogradé fin avril le niveau de risque de la grippe aviaire d’« élevé » à « modéré ».

Six foyers confirmés par la chambre d’agriculture du Gers

La chambre d’agriculture du Gers a fait état ce mercredi de « six foyers confirmés » dans l’ouest de ce département limitrophe des Landes, où un périmètre réglementé a également été mis en place.

« Les élevages situés dans les 3 km de ces foyers ont fait l’objet d’un dépeuplement », précise la chambre d’agriculture, qui dénombre aussi cinq « suspicions cliniques fortes ».

« La France a confirmé, à partir du 4 mai, la présence du virus au sein de plusieurs élevages du Sud-Ouest », confirme, pour sa part, le ministère de l’Agriculture sur son site Internet. « Les mesures de gestion sont mises en place afin d’assainir les foyers qui ont été révélés et de conserver un haut niveau de maîtrise du risque lié à cette maladie. »

Pour la Confédération paysanne et le Modef, il s’agit « à nouveau » d’un « épisode explosif de grippe aviaire ». Ces deux syndicats d’agriculteurs, défenseurs d’un modèle d’élevage en plein air, critiquent dans un communiqué les « erreurs » du ministère, comme la claustration des volailles dans les zones concernées et l’abattage préventif de milliers d’animaux.

Entre novembre 2022 et avril 2023, la France avait été placée en niveau « élevé » de risque de grippe aviaire, avant un fort ralentissement du nombre de foyers au printemps. Entre mi-mars et fin avril, aucun foyer n’avait été recensé dans les élevages français.

En 2021-2022, l’épizootie a conduit à l’abattage de 22 millions de volailles en France.

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