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Women take part in a rally to call for the constitutionalisation of the right to abortion outside the Senate in Paris, on February 01, 2023. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
LUDOVIC MARIN / AFP Women take part in a rally to call for the constitutionalisation of the right to abortion outside the Senate in Paris, on February 01, 2023. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

LUDOVIC MARIN / AFP

32 femmes appellent ce samedi 29 avril dans le JDD à la création d’un congé IVG. (Illustration : rassemblement pour demander la constitutionnalisation du droit à l’ IVG à Paris, février 2023)

IVG – « Pour que nos filles puissent avorter sans honte ni perte de salaire ». Avocates, journalistes, féministes : une trentaine de personnes signent ce samedi 29 avril une tribune publiée sur le site du Journal du dimanche et appelant à la création d’un congé en cas d’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Les signataires rappellent que les partenaires sociaux de la branche Syntec (numérique et conseil) ont signé un accord prévoyant un congé de deux jours en cas de fausse couche, et que le groupe Carrefour a accordé trois jours à ses salariées pour le même motif, permettant aux femmes concernées de « ne pas être pénalisées financièrement par la perte de salaire impliquée par la pose d’un arrêt maladie, en déjouant le délai de trois jours de carence non payés ».

Légitimer un droit fondamental

« Mais quid de l’interruption volontaire de grossesse, pour laquelle il n’existe toujours pas de congé dédié ? », s’interrogent-ils, estimant que « dans l’inconscient collectif, près de cinquante ans après sa légalisation, l’IVG résonne encore comme un acte subversif évoquant sexualité débridée ou gestion anarchique de sa fertilité, dans une société qui attend des femmes qu’elles soient organisées et précautionneuses ».

« Ainsi conçu, le parcours d’IVG conserve un goût d’illicite dans le droit du travail, alors qu’il concerne une femme sur trois ». Pour les signataires, « un congé dédié légitimerait et affirmerait ce droit fondamental qui s’exerce, aujourd’hui encore, clandestinement vis-à-vis de la sphère professionnelle ».

« Nous voulons que nos filles et petites-filles puissent avorter sans honte ni perte de salaire », concluent-ils. Parmi les signataires figurent notamment Élise Goldfarb et Julia Layani, créatrices du podcast Coming out, ou les cinéastes Radu Mihaileanu.

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