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Quels sont les symptômes d’une allergie au pollen ?

Ils sont nombreux ! En cas de rhinite allergique appelée également rhume des foins, la personne allergique au pollen a le nez qui coule, des éternuements à répétition, une sensation de démangeaisons dans le nez ou le nez qui pique.
La conjonctivite allergique se manifeste par un larmoiement clair au niveau des deux yeux, une rougeur des yeux, un prurit au niveau de l’angle interne de l’œil.

Plus grave, l’allergie au pollen peut entraîner un asthme qui se caractérise par une respiration sifflante, des difficultés à respirer, une sensation d’oppression au niveau du thorax, de la toux.

« D’où l’importance de traiter le plus tôt possible les symptômes de l’allergie respiratoire afin de limiter tout risque d’aggravation », précise le Dr Maxime Hosotte, allergologue à l’hôpital privé Nancy Lorraine.

Pourquoi les allergies fatiguent autant ?

Une personne allergique a de multiples raisons d’être fatiguée lorsqu’arrive la saison des pollens. Et la saison pollinique est longue ! Elle s’étend de janvier à fin octobre, soit pratiquement toute l’année !

De janvier à mai, ce sont les pollens des arbres comme le cyprès, le frêne, le platane, l’olivier, le noisetier, le bouleau ou le charme qui sont présents. Puis de mars à août on trouve la saison des graminées avec les plantes fourragères comme l’ivraie, le pâturin, le dactyle…, et les graminées céréalières comme l’avoine, le blé, le seigle… Et enfin, d’avril à octobre, ce sont les herbacées qui sévissent avec principalement l’ambroisie, l’armoise, le plantain, le pariétaire…

« Tout d’abord, il y a l’allergène contre lequel le corps se défend, explique le Dr Hosotte, ce qui lui fait consommer de l’énergie. Puis, l’allergie perturbe le sommeil. Les nuits peuvent être entrecoupées de réveil, notamment en cas de nez bouché. Sans oublier l’histamine qui, elle aussi, perturbe le sommeil. »

L’histamine est une molécule dont le corps a quotidiennement besoin pour fonctionner. Le taux normal d’histamine dans le sang est compris entre 20 et 200 microgrammes par litre. « Mais, l’histamine maintient l’éveil et en cas d’allergie et surtout si l’exposition à l’allergène est prolongée, la réaction peut libérer une grande quantité d’histamine ce qui perturbe donc le sommeil », précise l’allergologue.

L’allergie au pollen se traitant, le plus souvent, par des médicaments antihistaminiques qui ont un effet inverse et « ces derniers ont logiquement un effet sédatif », prévient le médecin.

Rien d’étonnant donc de se sentir fatiguée lorsqu’on souffre d’allergie au pollen.

Tous les antihistaminiques sont-ils sédatifs ?

Les laboratoires pharmaceutiques ne cessent de travailler afin d’élaborer des médicaments antihistaminiques ayant le moins d’effets secondaires possibles, notamment le côté sédatif.

« Les molécules les plus récentes sont réputées les moins sédatives, précise le Dr Hosotte. Les deux dernières en date sont  la bilastine et la rupatadine. »

Un traitement local

La stratégie concernant le traitement de l’allergie saisonnière au pollen a également évolué.  Aujourd’hui, « on adopte en première intention une stratégie locale avec la prescription d’un spray nasal », précise l’allergologue.

Mais, le traitement local est-il aussi efficace que la prise d’antihistaminiques par voie orale ? « Il donne les mêmes résultats, voire il agit plus vite et comporte moins d’effets secondaires », rassure le médecin.

Des antihistaminiques par voie orale

Si le traitement local est insuffisant, il faut avoir recours à la prise d’antihistaminiques par voie orale. « La posologie, dans la rhinite allergique, quelle que soit la molécule, est d’un comprimé par jour », précise l’allergologue.

Est-il préférable de prendre l’antihistaminique le matin ou le soir ? « Il faut s’adapter en fonction des effets secondaires ressentis, préconise le Dr Hosotte. Si l’antihistaminique est absorbé par voie orale, il faut le prendre suffisamment tôt pour ne pas perturber les activités de la journée, ce dernier mettant une à deux heures à agir. Si l’effet sédatif est trop important, il est alors préférable de le prendre le soir. »

Faut-il opter pour la désensibilisation ?

En dernier recours, il faut penser à la désensibilisation. « Il y a deux types d’indications pour se faire désensibiliser, précise le Dr Hosotte. Si les symptômes ne sont pas suffisamment atténués avec les traitements antihistaminiques locaux et par voie orale, ou lorsqu’on souhaite se projeter sur le long terme et ne plus avoir de symptômes dans les années à venir. »

Autre intérêt de la désensibilisation : « elle n’entraîne pas de fatigue, car il n’y a aucun élément sédatif sur le plan pharmacologique », prévient l’allergologue.

De quoi réfléchir pour ne plus subir cette fatigue liée à l’allergie au pollen

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