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Doctor checking a newborn baby with an stethoscope
Juanmonino / Getty Images Doctor checking a newborn baby with an stethoscope

Juanmonino / Getty Images

Les bébés filles exposées à des températures très hautes ou très basses dans le venter de leur mère présentent des capacités respiratories moindres à leur naissance.

SCIENCE – Trop chaud, trop froid. Les températures pourraient avoir un impact sur la santé des bébés filles. Selon une étude publiée ce vendredi 17 mars 2023 dans la revue JAMA Network Open, les bébés filles ayant été exposées à des températures très hautes ou très basses lorsqu’elles étaient dans le ventre de leur mère développeraient des capacités respiratoires réduites.

L’étude a été menée par des scientifiques de l’Inserm, de l’Université Grenoble Alpes et du CNRS, sur un échantillon de 343 femmes et de leurs enfants qui font partie de la cohorte SEPAGES. Ils sont suivis afin d’évaluer les effets de l’exposition à la pollution atmosphérique sur leur santé.

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Les chercheurs ont modélisé l’exposition aux températures ambiantes de ce groupe, depuis la conception jusqu’aux premières semaines de vie du nourrisson. Ces femmes habitant la région de Grenoble, les températures basses sont situées en dessous de 1 degré et les températures élevées au-dessus de 24 degrés.

Les chercheurs ont ensuite évalué la fonction respiratoire des bébés environ six à sept semaines après leur naissance avant de calculer plusieurs variables : le volume d’air courant (air inspiré et expiré à chaque respiration), la fréquence respiratoire (le nombre de respirations par minute) ou encore la capacité résiduelle fonctionnelle (la CRF, le volume d’air restant dans les poumons après une expiration).

Les bébés filles touchées, pas les garçons

Résultat : les bébés filles exposées dès le second trimestre de grossesse à des températures très hautes, ou très basses, présentent une CRF moins importante et une fréquence respiratoire plus élevée que celles exposées à des températures plus proches de la moyenne. Celles exposées seulement à des températures très basses ont aussi un volume courant diminué. Chez les garçons, aucune altération significative n’a été observée.

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« Les variations observées ne sont pas de nature pathologique et ne permettent pas de prédire un trouble respiratoire par la suite, mais les différentes mesures de la fonction pulmonaire réalisées convergent toutes vers une association chez la petite fille entre exposition in utero aux températures élevées ou basses et de moins bonnes performances pulmonaires chez le nouveau-né », précise Johanna Lepeule, l’une des deux autrices principales de l’étude.

Les scientifiques précisent que de nouvelles analyses seront menées chez les enfants de 3 à 8 ans. Le but ? Savoir si ces associations persistent sur le long terme ou si elles sont réversibles. Mais « ces résultats sous-tendent l’importance de développer des politiques publiques pour protéger les femmes enceintes et leurs enfants des températures extrêmes, en particulier dans le contexte actuel de réchauffement climatique », alerte Johanna Lepeule.

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