Spread the love

La pollution plastique des océans du globe a atteint des «niveaux sans précédent» depuis 15 ans, alerte une étude, qui presse le monde de conclure le traité international, attendu d’ici à 2024, censé sauver la planète de ces déchets.

Un record très inquiétant. Selon une nouvelle étude, la pollution plastique des océans de la planète a atteint des «niveaux sans précédent» depuis 15 ans. Les scientifiques estiment que les eaux contiennent aujourd’hui plus de 2 millions de tonnes de cette matière toxique.

Dans cette étude, publiée mercredi dans la revue américaine PLOS One, on estime à 170.000 milliards le nombre de morceaux de plastique à la surface des océans, principalement des microplastiques, en grande partie rejetés en mer depuis 2005.

«Une augmentation très rapide» depuis 2005

Les résultats de cette étude reposent sur des prélèvements de plastique dans plus de 11.000 stations du monde, sur 40 années, de 1979 à 2019. Ils n’ont constaté aucune tendance nette jusqu’en 1990, puis des fluctuations entre 1990 et 2005. Mais au-delà de cette date, «nous constatons une augmentation très rapide, en raison d’une croissance rapide de la production et d’un nombre limité de politiques de contrôle des rejets», a déclaré à l’AFP Lisa Erdle, une des auteurs.

Au milieu de l’océan, cette pollution provient surtout d’engins de pêche et de bouées, tandis que les vêtements, les pneus de voiture et les plastiques à usage unique polluent souvent plus près des côtes.

Leur présence menace les animaux, qui s’empêtrent dans les morceaux les plus gros ou ingèrent des microplastiques qui se propagent ensuite le long de la chaîne alimentaire, jusqu’à l’homme.

Limiter les rejets

Si la tendance se poursuit, l’utilisation du plastique devrait presque doubler par rapport à 2019 dans les pays du G20 d’ici à 2050, pour atteindre 451 millions de tonnes par an, selon un récent rapport international.

Depuis un an, 175 pays ont convenu de mettre fin à cette pollution en élaborant d’ici fin 2024 un traité contraignant sous l’égide des Nations unies. La prochaine session de négociations est prévue en mai à Paris.

Selon une étude menée en Australie, et dont les résultats ont été publiés le 26 février dernier, les scientifiques ont pu établir les lourdes répercussions de l’ingestion du plastique par les oiseaux marins.

Pour les auteurs de cette étude, ce traité doit être assez ambitieux pour réduire la production et l’utilisation du plastique, mais aussi mieux gérer son élimination.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *