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La diphtérie, une maladie très contagieuse et parfois mortelle, avait disparu en France depuis 1945 grâce à la vaccination massive. Elle a pourtant fait son grand retour en Europe en 2022, comme le rapportent Le Figaro et Le Parisien. Une communication dévoilée lors du Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses le samedi 15 avril fait état pour 2022 de 30 cas de diphtérie en France, 118 en Allemagne, 69 en Autriche, ou encore 52 en Suisse. Une situation exceptionnelle, mais sous contrôle, selon les experts.

Selon le docteur Sylvain Brisse, directeur du centre national de référence de la diphtérie à l’Institut Pasteur, on ne peut d’ailleurs pas parler d’épidémie, puisqu’il n’y a pas eu de contaminations à la population générale. « Il s’agit de cas importés, observés chez des migrants, essentiellement venus d’Afghanistan et de Syrie » a-t-il expliqué selon Le Parisien.

Des problèmes de couverture vaccinale

Pour l’heure, les scientifiques ne savent pas comment ces personnes ont contracté la diphtérie, cette maladie bactérienne qui se transmet généralement d’homme à homme par la salive et les plaies cutanées. La plupart des infectés étaient des jeunes hommes d’une vingtaine d’années, selon le quotidien francilien. Ils n’étaient pas atteints de la forme respiratoire de la maladie, qui est parfois mortelle, mais de la forme cutanée, moins grave. D’après le docteur Sylvain Brisse, ces contaminations sont « sans doute liées à un défaut d’hygiène et à la promiscuité » sur les routes migratoires.

Au-delà des problèmes d’hygiène, pour Le Figaro, ces cas de diphtérie seraient aussi liés à la mauvaise couverture vaccinale de la Syrie ou de l’Afghanistan en raison des conflits. Mais plusieurs des malades arrivés en France étaient vaccinés, ce qui leur a permis d’être protégés des formes graves de la maladie.

De nouvelles souches

Au total, l’étude génomique réalisée par le docteur Sylvain Brisse a mis en lumière quatre souches différentes, dont certaines minoritaires résistantes à un antibiotique, l’érythromycine. Des souches qui ne circulent que depuis un ou deux ans d’après le chercheur.

En conséquence, le scientifique souhaite que les soignants soient plus sensibilisés à cette maladie et qu’un « meilleur dépistage » à l’arrivée des migrants soit mis en place. Après la hausse de fin 2022, aucun cas n’a été repéré depuis.

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