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Automne, été, hiver ou printemps : la saison durant laquelle a lieu la ponction d’ovocytes en vue d’un transfert d’embryon, dans le cadre d’une fécondation in vitro aurait son importance.

Dans une nouvelle étude publiée ce 5 juillet dans la revue Human Reproduction (Source 1), des chercheurs australiens ont découvert que le transfert d’embryons congelés issus d’ovocytes collectés en été entraînait une probabilité de 30 % plus élevée d’obtenir in fine un bébé “né vivant” que lorsque les ovocytes avaient été ponctionnés à l’automne.

Les chercheurs ont en outre constaté une hausse de 28 % des chances d’aboutir à une naissance vivante chez les femmes dont les ovocytes avaient été collectés durant les jours les plus ensoleillés, par rapport aux jours les moins ensoleillés.

Cette amélioration des taux de natalité a été observée quel que soit le moment où les embryons ont finalement été transférés dans le ventre des femmes”, a précisé le Dr Sebastian Leathersich, gynécologue-obstétricien et coauteur de l’étude, dans un communiqué (Source 2).

L’ensoleillement, un facteur environnemental à prendre en compte ?

On sait depuis longtemps qu’il existe une variation saisonnière des taux de natalité naturelle dans le monde, mais de nombreux facteurs pourraient y contribuer, notamment des facteurs environnementaux, comportementaux et sociologiques”, a commenté le Dr Leathersich. “De nos jours, de nombreux embryons sont congelés puis transférés ultérieurement. Nous avons réalisé que cela nous donnait l’occasion d’explorer séparément l’impact de l’environnement sur le développement des ovules et sur le début de la grossesse en analysant les conditions au moment de la collecte des ovocytes, indépendamment des conditions au moment du transfert d’embryons”, a ajouté le chercheur, qui a dirigé l’étude.

L’équipe a ici passé au crible les données de tous les transferts d’embryons congelés (TEC) réalisés dans une clinique australienne, sur une période de 8 ans allant de janvier 2013 à décembre 2021. En tout, les données de 3 659 TEC ont été collectées, avec des embryons générés à partir de 2 155 cycles de FIV chez 1 835 couples infertiles. Les scientifiques ont ensuite annoté la température au moment de la ponction ovocytaire, mais aussi le taux d’ensoleillement et la saison, grâce aux données provenant du Bureau australien de météorologie.

“Notre étude suggère que les meilleures conditions pour les naissances vivantes semblent être associées à l’été et à l’augmentation des heures d’ensoleillement le jour du prélèvement des ovocytes”, a résumé le Dr Leathersich. Le chercheur a toutefois tenu à nuancer et mettre en perspective ces résultats, puisqu’il ne s’agit à ce stade que d’une association de corrélation, qui devra être retrouvée dans d’autres études, sur d’autres populations et échantillons. En outre, si l’ensoleillement peut être un critère d’influence, il est bien maigre face à l’âge du couple, qui reste un facteur majeur dans la réussite d’une FIV.

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