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Selon les premières estimations de la radiotélévision YIe, la Première ministre Sanna Marin devrait perdre son poste après les premiers résultats des élections législatives en Finlande. Les sociaux-démocrates ont été devancés par le centre-droit et le parti nationaliste.

Les urnes devraient avoir raison de Sanna Marin. La Première ministre va quitter ses fonctions à l’issue des résultats des élections législatives organisées en Finlande ce dimanche 2 avril. La tête de liste des sociaux-démocrates a été battue par la Coalition nationale (centre-droit) et le parti des Finlandais (extrême droite).

Selon les projections de la chaîne publique YIe, le partie de la Coalition nationale de Petteri Orpo disposerait de 48 députés, devant l’extrême-droite et ses 46 députés, suivis enfin des sociaux-démocrates avec seulement 43 sièges. Le dernier sondage publié jeudi prédisait déjà un scrutin difficile pour la Première ministre en place.

Sanna Marin saluée à l’étranger

Aujourd’hui âgée de 37 ans, Sanna Marin était devenue la plus jeune cheffe de gouvernement au monde lors de sa prise de fonction en 2019. Depuis cette date, sa gestion de la pandémie de Covid-19 a été largement saluée en Finlande, tout comme ses prises de position contre la Russie et le processus d’adhésion à l’Otan.

«Bien qu’exceptionnellement populaire, elle suscite aussi de l’opposition et le clivage politique s’est creusé», a analysé Juho Rahkonen, politologue à l’institut E2 Research, pour l’AFP. 

Voulue par la Première ministre, la coalition gouvernementale de cinq partis a perdu de sa superbe. L’un de ses alliées du Centre a déjà prévenu qu’il ne reconduirait pas cette coalition en cas de victoire de Sanna Marin ce dimanche.

Largement adulée à l’étranger, la Première ministre a été beaucoup plus contestée en Finlande, notamment sur sa gestion des finances publiques, de la dette finlandaise et de l’inflation dans son pays.

L’opposition conteste sa politique économique 

Le parti nationaliste, et dans une moindre mesure celui du centre-droit, ont mené leur campagne électorale sur la hausse massive de la dette publique finlandaise.

D’après Juho Rahkonen, le parti anti-immigration finlandais a parfaitement capitalisé sur la vague inflationniste actuelle en Europe. Ce dernier a focalisé son combat politique sur le «Fixit», à savoir le retrait de la Finlande de l’Union européenne, à l’image du «Brexit» pour le Royaume-Uni.

Cette formation politique, très offensive sur les réseaux sociaux, est en tête des intentions de vote des jeunes. Les différents sondages ont aussi permis de démontrer que les hommes étaient davantage favorables aux idées de droite et que les femmes optaient majoritairement pour Sanna Marin. 

Sanna Marin devrait assurer l’intérim au poste de Première ministre la semaine prochaine pour l’adhésion de la Finlande à l’Otan en attendant que le nouveau gouvernement ne se forme.

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