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Être violent(e) n’est pas un tempérament en soi dans la mesure où ce n’est pas inscrit dans nos gènes. La violence relève donc plutôt du domaine de l’acquis. Mais les parents sont parfois tout à fait démunis face à l’explosion de violence de leurs enfants. Nos conseils pour mieux la comprendre et la gérer. 

3 situations pouvant expliquer l’agressivité d’un enfant

Un enfant peut, en effet, devenir agressif et bagarreur à la suite de plusieurs situations.

  • Il est en insécurité : Il souffre, a tort ou à raison, d’un manque d’affection. C’est un enfant à qui l’on ne fait peut-être pas suffisamment attention. Pour se faire remarquer, il frappe. Se faire gronder lui permet d’exister. Il lui faut s’imposer coûte que coûte.
  • L’enfant n’est pas “contenu” : une éducation trop laxiste, sans repères. Livré à lui-même, l’enfant détient le pouvoir sans connaître les limites.
  • Il a des difficulté à s’exprimer : des difficultés de langage, une pauvreté de vocabulaire peuvent pousser à exprimer par la violence ce que l’on ne peut pas dire. Mais cela peut concerner aussi des enfants qui n’ont pas droit à la parole.

La bagarre peut être un mécanisme de défense

Un enfant peut aussi en arriver à la violence s’il est lui-même victime ou témoin de violence à la maison, car il se construit par identification à ses parents.

Si chez lui les parents se disputent beaucoup, si l’un des parents est coléreux, punit facilement par des fessées ou par des coups, l’enfant aura tendance à reproduire ce mode de relation à l’extérieur. Taper et attaquer peut être un moyen pour lui de se décharger de la pression qu’il subit à la maison.

Ou bien il est peut-être malmené à l’école, sujet à des moqueries ou à des insultes. Il répond à ces humiliations par la brutalité.

Des études ont d’ailleurs montré que, dans les premières années de primaire, les enfants les plus violents étaient ceux qui étaient le plus rejetés par leurs camarades. Le problème c’est qu’en devenant brutal, cela ne fait qu’amplifier le phénomène, les entraînant dans un cercle vicieux.

Les bonnes attitudes face à un enfant bagarreur

  • Donnez-lui des règles : c’est important de poser des limites très claires à son enfant (lorsqu’il se met à taper par exemple), le plus calmement et fermement possible, sans se mettre en colère. Il doit  apprendre les règles de vie en société.
  • Expliquez-lui qu’il est inacceptable et inadmissible de frapper les autres, que les coups ne sont pas un bon mode de communication entre humains.
  • Faites-lui demander pardon : demandez-lui de s’excuser auprès de la personne frappée afin de lui apprendre à respecter les autres. Faites appel à son empathie en lui expliquant qu’il fait mal en tapant. Suggérez lui de se comporter avec les autres enfants comme il aimerait qu’ils se comportent avec lui.
  • Apprenez-lui à exprimer autrement son agressivité : dites lui qu’il peut négocier avec des mots plutôt que par des gestes violents : “au lieu de taper pour prendre un jouet, demande-lui de te le prêter”, par exemple.
  • Allez voir son institutrice : demandez-lui d’être attentive pendant la cantine et la récréation pour savoir s’il n’est pas le souffre-douleur de certains de ses camarades d’école.
  • Faites appel à un professionnel : parlez-en au pédiatre qui vous orientera sur un psychologue s’il le juge nécessaire.

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