L’Agence nationale de sécurité sanitaire pointe la composition problématique de certaines eaux dans un récent rapport. Objectif du texte ? « Améliorer la connaissance de la contamination des ressources en eaux et des eaux traitées, disposer de données robustes pour l’évaluation de l’exposition de l’homme à ces composés via l’eau potable et, in fine, soutenir le besoin de faire évoluer la réglementation ». Comme le dévoile Le Parisien, la présence de 1,4-dioxane a été détectée dans des nappes phréatiques de neuf régions françaises. Et cette présence est relativement préoccupante car il s’agit d’une molécule potentiellement cancérigène.
« Cette campagne met en évidence une occurrence modérée dans les ressources en eau avec 8 % des captages investigués présentant des résultats au-dessus de la limite de quantification (0,15 µg/L). Cette contamination touche autant les ressources d’origine superficielle que celles d’origine souterraine. Les résultats tendent à confirmer l’origine industrielle de ce composé dans les eaux avec 63 % des échantillons positifs en lien avec des rejets industriels », résume le rapport de l’Anses.
Une quantité supérieure à la norme
Le dioxane est utilisé depuis les années 1960 comme stabilisant de solvants, il a été incorporé en tant que solvant dans la production d’une grande variété de molécules organiques comme les peintures, les vernis, les colorants, et les antigels. Il a également été intégré comme additifs alimentaires et surfactants utilisés dans des détergents, des déodorants, des shampoings, des cosmétiques, et des pesticides. Il est également utilisé dans l’industrie pharmaceutique, dans la production de textiles, etc.
Au total, six sites franciliens de captage d’eaux brutes affichent une quantité d’1,4-dioxane supérieure à la norme fixée par l’OMS. « Il est intéressant de noter que pour le département des Yvelines (78), les points supplémentaires sont tous positifs avec une concentration maximale à 4,8 µg/L », rapporte l’Anses. D’autres investigations doivent être être menées afin de mieux comprendre « ces niveaux de concentration et leur origine ».