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On sait désormais que le fait d’écouter des musiques qui nous plaisent peut aider à lutter contre l’anxiété ou même contre la douleur. Publiée dans la revue Clinical Nursing Research (Source 1), une nouvelle étude vient ajouter une vertu à l’écoute de musique. Ecouter une musique que l’on aime pourrait ainsi augmenter l’efficacité des médicaments.

Cette petite étude a été menée auprès de 12 patients subissant un traitement de chimiothérapie, et ayant accepté d’écouter leur musique préférée pendant 30 minutes à chaque fois qu’ils avaient besoin de prendre leur médicament anti-nausées. Ils ont répété ce processus à chaque fois que des nausées se sont fait sentir au cours des cinq jours suivant la séance de chimiothérapie. 66 « événements » de ce type se sont produits au total, permettant aux chercheurs d’en tirer des données significatives.

L’équipe de recherche a bien constaté une réduction significative de la gravité des nausées lors de l’écoute de musique, ainsi que de la détresse ressentie par la survenue de nausées. Cela dit, elle souligne qu’il est difficile d’affirmer si c’est la libération progressive de l’antinauséeux ou la musique qui a conduit à cette réduction des nausées.

Les auteurs de l’étude ne se découragent pas pour autant, puisqu’ils entendent poursuivre les investigations en se focalisant sur la quantité de sérotonine libérée après l’écoute de musique. Ce neurotransmetteur est également en grande partie à l’origine des nausées induites par la chimiothérapie, à tel point que les patients atteints de cancer et traités par chimiothérapie prennent des médicaments pour bloquer les effets de la sérotonine, affirme Jason Michael Kiernan, premier auteur de l’étude, dans un communiqué (Source 2). Les niveaux de sérotonine libérés seraient plus faibles lorsque l’on écoute une musique plaisante, et plus élevés (synonymes de stress) lors de l’écoute d’une musique que l’on trouve désagréable, d’où ce potentiel effet antinauséeux par ricochet.

« Dans 10 à 20 ans, ne serait-il pas intéressant de pouvoir utiliser une intervention non pharmacologique comme le fait d’écouter 10 minutes de votre musique préférée pour compléter un médicament ? », se réjouit Jason Michael Kiernan.

Notons que l’on peut toujours s’y mettre dès maintenant plutôt qu’attendre des preuves, au vu de l’effet bénéfique de la musique sur bien d’autres aspects santé…

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