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Les rats de la ville de New York, aux États-Unis, ont été exposés à plusieurs variants du Sars-CoV-2 (Alpha, Delta, Omicron). C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue mBio de la Société américaine de microbiologie (Source 1).

Les rats sont largement présents dans les grandes villes américaines, soulignent les chercheurs dans un communiqué (Source 2). « Par exemple, la seule ville de New York compte environ huit millions de rats sauvages. Ces rats sauvages ont de nombreuses occasions d’interagir avec les humains. Deux études précédentes ont suggéré que des rats en Asie (Hong Kong) et en Europe (Belgique) ont été exposés au SRAS-CoV-2 ; cependant, on ne sait pas à quelle variante du SRAS-CoV-2 ces rats ont été exposés dans les deux études », indiquent les scientifiques.

À l’automne 2021, une équipe du service d’inspection de la santé animale et végétale du ministère de l’agriculture américain a réalisé des prélèvements et des analyses auprès de rats bruns (Rattus norvegicus) à New York. Pour ce faire, des pièges à rats ont été installés dans les parcs de la ville, et autour des bouches d’égouts. Au final, 79 rats ont ainsi été attrapés pour des études virologiques et un séquençage de leur génome. En tout, 13 des 79 rats ont été testés positifs à la Covid-19, ou tout du moins porteurs d’une version du virus. L’étude a en outre permis de montrer que les variants Alpha, Delta et Omicron peuvent bien provoquer une infection chez les rats.

La crainte d’une transmission de nouveaux variants de l’animal à l’homme

Si ces résultats peuvent sembler anodins, puisqu’il a été montré que nos animaux de compagnie pouvaient eux aussi contracter le virus, ils interrogent quant à la possibilité de nouveaux variants et d’un retour de ceux-ci à l’espèce humaine.

« Nos résultats soulignent la nécessité d’une surveillance plus poussée du Sars-CoV-2 dans les populations de rats pour une éventuelle transmission zoonotique secondaire à l’homme », a ainsi déclaré l’auteur principal de l’étude, le Pr Henry Wan, directeur du Center for Influenza and Emerging Infectious Diseases de l’Université du Missouri. Le but étant de « déterminer si le virus circule chez les animaux et évolue vers de nouvelles souches qui pourraient présenter un risque pour l’homme ».

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