Quelles sont les clés du bohneur ? Nous avons posé cette question àVéronique Kohn, psychologue, spécialiste du couple et des relations amoureuses.
L’article ci-dessous est la retranscription de la vidéo intégrée dans cet article.
Identifier ce qui déclenche notre stress
Il faut mettre de la conscience sur la manière dont nous nous organisons pour être stressé dans la vie. Comment je me mets la pression ? Quels sont les facteurs qui déclenchent mon stress ? Parce qu’être heureux, c’est avoir le minimum de stress. On ne peut pas l’éviter totalement puisqu’il y a toujours des situations de déplaisir, de difficultés, d’épreuves.
Mais on peut quand même être moins envahi par ce stress, en n’en rajoutant pas des couches. Donc c’est souvent un travail d’introspection qu’il faut faire. Le travail de thérapie aide beaucoup pour mieux se connaître, évaluer tout ce qui augmente notre stress. Que ce soit nous-même en nous mettant une pression pas possible, ou en s’organisant pour être stressé. Puis il faut opérer des changements concrets.
Quels changements faut-il faire ?
Par exemple, se faire plaisir dans la vie, mais le faire vraiment. Ou décider de changer de métier parce qu’on constate que dans son métier, finalement, on s’éteint ou on s’épuise. Cela implique de regarder sa peur de manquer d’argent. Lâcher son compagnon, car on va être mieux seuls que mal accompagnés. Examiner sa peur d’être seul. Qu’est-ce que je me raconte comme histoires ? Il faut examiner ses peurs pour s’offrir un peu plus d’expansion, de détente. C’est une question de perception. On pourrait presque dire que l’évènement est neutre. Qu’est-ce que je me rajoute comme couche de stress par dessus ?
Arrêter de se rajouter des couches de stress
Ce sont nos conditionnements qui font que nous en rajoutons. Et que nous nous laissons envahir par nos peurs. C’est extrêmement compliqué de s’en détacher, de s’en distancier, parce que les conditionnements nous possèdent malgré nous. Déjà, on ne les identifie pas, mais même quand on les identifie, c’est plus fort que nous. Le travail en thérapie aide à examiner ces choses-là. Il va falloir chercher chacun pour soi, ses propres stratégies. Et c’est normal, c’est humain, d’avoir des peurs.
C’est bien de nous accueillir avec cette fragilité du petit humain que nous sommes. On ne peut pas exiger de nous d’être des grandes choses parce que nous sommes des petites choses.
Et ça, c’est le secret du bonheur.