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La plupart des hommes recevant un diagnostic de cancer de la prostate pourraient retarder ou éviter les traitements lourds sans pour autant nuire à leurs chances de survie. C’est l’étonnant conclusion d’une nouvelle étude scientifique, parue ce 11 mars dans le New England Journal of Medicine (Source 1).

Chirurgie, radiothérapie et surveillance sont les trois grandes approches possibles en cas de cancer de la prostate. Ce sont ces trois approches qui ont été comparées ici, auprès de 1 610 hommes britanniques volontaires, assignés au hasard à une de ces trois interventions et suivis entre 1999 et 2009. Leurs cancers étaient tous cantonnés à la prostate, sans aucune métastase. Le décès par cancer de la prostate est survenu chez 3,1 % des hommes du groupe sous surveillance active, chez 2,2 % des hommes du groupe chirurgie et chez 2,9 % du groupe radiothérapie, des différences considérées comme statistiquement non significatives par les chercheurs.

L’étude ne rapporte aucune différence dans la mortalité par cancer de la prostate à 15 ans entre les groupes, et la survie au cancer de la prostate pour les trois groupes était élevée : 97 %, quelle que soit l’approche thérapeutique.

« La bonne nouvelle, c’est que si vous recevez un diagnostic de cancer de la prostate, ne paniquez pas et prenez votre temps pour prendre une décision » sur la façon de procéder, a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Freddie Hamdy, professeur de chirurgie et d’urologie à l’ Université d’Oxford, dans un communiqué (Source 2). Le chercheur encourage plutôt les patients à examiner attentivement les avantages et les inconvénients possibles des différentes options de traitement.

Les scientifiques précisent que, dans la plupart des cas, le cancer de la prostate est d’évolution lente. Un petit nombre d’hommes sont toutefois atteints d’un cancer de la prostate à haut risque ou plus avancé, et nécessitent en revanche des traitements urgents. Aux États-Unis, environ 60 % des patients à faible risque choisissent la surveillance, désormais appelée surveillance active, précisent les auteurs de l’étude.

Les chercheurs estiment que ces résultats sont encourageants, en particulier pour les hommes qui craigneraient ou souhaiteraient éviter les problèmes de sexualité et d’incontinence pouvant survenir à la suite de traitements.

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