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La bronchite aiguëest une maladie le plus souvent bénigne. Elle nécessite simplement de prendre du repos et certains médicaments pour soulager les symptômes pénibles comme la toux, les douleurs et parfois la fièvre. Certains gestes favorisent aussi une rémission rapide comme l’évitement du tabac, une alimentation saine et une hydratation suffisante. Il est aussi recommandé de rester chez soi pour éviter le froid, le risque de surinfection ainsi que de contaminer d’autres personnes. Mieux vaut humidifier l’air de son intérieur (en utilisant un humidificateur d’air par exemple). En effet, l’air sec a tendance à favoriser les épisodes de toux. 

Bronchite : quels médicaments sans ordonnance contre la toux ?

Au début de la maladie, une toux sèche peut apparaître. Elle est un mécanisme naturel de défense qui permet au corps d’expulser les microbes (bactéries et virus) responsables de la bronchite. Il n’est pas donc pas conseillé de tenter de supprimer la toux. Néanmoins, si la toux sèche devient gênante, par exemple lorsqu’elle altère la qualité du sommeil, des antitussifs sous forme de sirops peuvent être proposés (Euphon®, Néo-codion®,Padéryl®, Humex toux sèche oxomémazine®…). Les antitussifs doivent être utilisés sur de courtes durées et leur prise doit cesser lorsque la toux devient grasse. En outre, les antitussifs qui contiennent des antihistaminiques (comme l’oxomémazine) doivent être pris le soir et non la journée en raison de leurs effets sédatifs.

Lorsque la toux devient grasse (généralement dans les jours à semaines qui suivent l’apparition de la toux sèche), il est possible d’utiliser des fluidifiants bronchiques (Muxol®, Surbronc®, Broncathiol®, Bronchokod®, Carbocistéine Clarix®, Fluimucil®…). Ces expectorants et mucolytiques  peuvent se présenter sous différentes formes (sirops, poudres, comprimés…). Il ont pour effet de rendre plus limpide le mucus (qui retient les microbes pathogènes) afin de faciliter son élimination lors de la toux. La prise de ces médicaments devrait augmenter les expectorations des sécrétions et des glaires. Il est conseillé de ne pas prendre ces médicaments après 17 heures afin de ne pas gêner le sommeil.

Enfin, les révulsifs peuvent être administrés pour faciliter la respiration au cours des bronchites. Ils se présentent sous forme de pommade à appliquer sur la poitrine ou sur le cou (Bronchodermine®, Vicks Vaporub®) : ils provoquent un afflux de sang dans les vaisseaux sanguins superficiels, ce qui procure une sensation de chaleur locale.

La plupart des traitements de la bronchite sont accessibles sans ordonnance.  Néanmoins, ces médicaments peuvent être contre-indiqués chez l’enfant, la femme enceinte ou certaines personnes fragiles. Il est recommandé de lire la notice et de demander conseil à son pharmacien ou l’avis de son médecin traitant. 

Bronchite aiguë : comment soulager la fièvre ?

En cas de fièvre, préférez une pièce fraîche (entre 18 et 20°C) et aérée et veillez à avoir une hydratation régulière. Mieux vaut ne pas trop se couvrir. Si la fièvre dépasse les 38,5°C, il est recommandé de prendre du paracétamol, antipyrétique efficace et utilisable avant l’âge de 3 mois. La posologie est adaptée en fonction de l’âge et du poids. Il convient de se reporter à la notice. En cas de contre-indication  au paracétamol (allergie, maladie grave du foie, phénylcétonurie), il est possible de le remplacer par de l’ibuprofène (un anti-inflammatoire non stéroïdien ou AINS) aussi efficace. N’utilisez qu’un seul type de médicament pour faire baisser la fièvre.

Attention, les AINS (ibuprofène, kétoprofène) sont à éviter chez l’enfant si ce dernier présente des signes de déshydratation ou qu’il a une affection concomitante comme une infection bactérienne ou la varicelle. En outre, l’aspirine ne doit pas être administrée chez l’enfant sans avis médical (risque de syndrome de Reye).

Bronchite aiguë : les antibiotiques sont à éviter

Un traitement par antibiotiques est inutile et inefficace : les antibiotiques ne réduisent ni la durée, ni l’évolution des symptômes (notamment la toux), ni le risque de complication grave de la bronchite aiguë. L’administration inappropriée d’antibiotiques rend les bactéries plus résistantes : c’est l’antibiorésistance. Leur utilisation n’a donc pas lieu d’être sauf si le médecin le juge nécessaire (s’il diagnostique une complication (sinusite ou pneumopathie par exemple) dans les suites d’une bronchite aiguë).

Bronchite : quand consulter ?

En cas de bronchite virale, il est préférable de consulter un médecin en cas de :

– toux persistante depuis plus de 3 semaines ; 

– fièvre persistante depuis plus de 3 jours ;

– symptômes inquiétants (difficultés à respirer, vomissements, crachats de sang…) ; 

– signes de complications plus ou moins graves à types de surinfection bactérienne ; 

– signes de bronchite chez : 

  • un patient atteint d’une  maladie respiratoire chronique (asthme, BPCO..) ; 
  • un patient atteint d’une maladie chronique grave (insuffisance cardiaque, maladie rénale chronique, cancer, immunodépression, cirrhose du foie…) ;
  • une femme enceinte ; 
  • un patient de plus de 75 ans. 

Chez l’enfant, il convient de consulter en cas de : 

  • toux depuis plus de 8 jours ; 
  • toux chez un bébé de moins de 3 mois ; 
  • toux et/ou d’autres signes de bronchite virale chez un bébé de plus de 3 mois et de moins 2 ans ; 
  • comportements inhabituels ou de fièvre modérée depuis plus de 3 jours chez un enfant de plus de 2 ans.

Comment soigner naturellement une bronchite aiguë ?

Les plantes et les produits de la ruche se montrent efficaces dans la prise en charge de la bronchite. 

Phytothérapie et aromathérapie

Les remèdes de phytothérapie et d’aromathérapie  peuvent être efficaces contre les signes de la bronchite virale. Vous pouvez notamment avoir recours à certaines plantes sous forme d’herbes séchées ou d’huiles essentielles comme le thym, l’eucalyptus, le lierre grimpantle, le plantain lancéolé, l’épinette noire, la réglisse, le ginseng ou encore le géranium du Cap.

Les herbes sont idéales pour la préparation de boissons chaudes et infusions tandis que les huiles essentielles peuvent être appliquées directement sur la poitrine et la gorge (en diluant 2 gouttes d’HE avec une c.à soupe d’huile végétale) ou encore être incorporées dans une eau pour inhalation de vapeur ( 3 à 6 gouttes d’huiles essentielles pour 50 cl d’eau chaude). 

Le produits de la ruche

Afin de lutter contre l’inflammation des voies respiratoires, les produits de la ruche et en particulier le miel, la propolis et la gelée royale sont des remèdes efficaces. 

Le miel cru est riche en nutriments et en actifs antimicrobiens. Sa teneur en peroxyde d’hydrogène,  en fait aussi un allié efficace contre la toux. L’idéal est de consommer tous les jours une grosse cuillère à café d’un miel biologique de qualité pour apaiser la gorge. Le miel peut aussi être incorporés dans vos boissons chaudes. 

De son côté, la propolis est un puissant antiviral. Elle est aussi apaisante et assainissante pour la gorge. Vous en trouverez sous la forme de bonbon à sucer, de poudre, de liquide, de sirops ou même pure à mâcher dans le commerce. 

La gelée royale est composée d’actifs antibactériens et antioxydants. On pense qu’elle a un effet immunomodulateur et qu’elle est utilisée à des fins médicinales pour traiter certaines maladies, y compris des maladies chroniques.

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