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Des scientifiques britanniques ont annoncé vendredi 20 janvier avoir identifié une nouvelle colonie de manchots empereurs en Antarctique, en utilisant des images satellites du continent. En raison du changement climatique, cette espèce est aujourd’hui fortement menacée.

La bonne nouvelle du jour. Une colonie de manchots empereurs a récemment été découverte à l’aide d’images satellites, dans l’une des régions les plus reculées et les plus inaccessibles de l’Antarctique. Toutefois, la crise climatique que nous traversons actuellement constitue une menace existentielle pour ces colonies, car la banquise fond aujourd’hui à un rythme alarmant.

L’équipe de recherche a repéré la colonie de 500 membres grâce aux taches sombres que font les excréments de ces animaux sur la banquise, bien visibles depuis l’espace, a expliqué le British Antarctic Survey, organisme britannique de recherche, dans un communiqué de presse.

Les images satellites, qui ont permis l’identification de cette nouvelle colonie, ont été développées dans le cadre du programme européen sur le changement climatique Copernicus.

Une espèce menacée

Cette nouvelle colonie porte à 66 le nombre de groupes de manchots empereurs identifiés le long du littoral de l’Antarctique, dont la moitié ont désormais été repérés grâce aux images satellites.

«C’est une découverte excitante (…) mais, si elle représente une bonne nouvelle (…), cette colonie est petite et dans une région très affectée par la fonte de la banquise», a indiqué le professeur Peter Fretwell, ayant mené ces recherches pour le British Antarctic Survey.

Le manchot empereur, plus grande espèce de manchots qui ne vit et ne se reproduit qu’en Antarctique, a récemment été classé comme espèce menacée par l’autorité américaine en charge de la protection de la faune. Le réchauffement climatique et la fonte de la banquise mettent en péril les lieux de reproduction du manchot. En effet, les manchots ont besoin que la banquise tienne entre avril et septembre, afin de donner naissance et de voir grandir leurs poussins. Car «si la glace se brise avant, les petits tombent dans l’eau et se noient ou gèlent», explique Peter Fretwell.

De même, l’acidification des océans menace certaines variétés de crustacés dont les manchots empereurs se nourrissent.

Les scientifiques estiment qu’au rythme actuel du réchauffement climatique, presque tous les manchots empereurs pourraient avoir disparu d’ici à la fin du siècle. Surtout si aucune autre mesure n’est prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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